Des mises en demeure de l'Office de promotion et de gestion de l'immobilier (OPGI) et des directions du Logement et de l'Equipement révèlent que les sociétés chinoises, chargées de projets de construction de logement en Algérie, ne respectent pas les normes en vigueur. Selon des documents dont nous détenons une copie, la société chinoise de construction «CNCOC», qui a obtenu plusieurs projets à travers le territoire national, à l'instar du projet de construction de 834 logements à Ouled Slimane et Kheraïssia, dans la capitale, et le projet de 32 logements à Ouled Mendil ainsi que quelques infrastructures comme le projet de construction de 6.000 places pédagogiques dans la wilaya de Sétif et le projet de construction de 800 logements dans la région de Haddadi dans la capitale, ne respecterait pas les normes scientifiques et techniques en vigueur dans le domaine de la construction. Dans ce sens, la correspondance officielle, datée du 9 décembre 2010, émanant du directeur de l'habitat de la wilaya d'Alger et adressée au directeur général de la société chinoise «CSCOC», à propos du projet des 800 logements de Haddadi, fait état du non respect des normes dans l'utilisation du béton utilisé dans la construction. Selon le même document, les responsables de la société chinoise, conviés à une réunion avec le bureau d'études des services du CTC, en octobre 2010, n'auraient pas respecté les décisions et les demandes de réparation de ce qui pouvait être réparé. Selon le directeur de l'Habitat, ladite société n'avait pas respecté les décisions prises lors de cette réunion. De son côté, l'OPGI de Hussein Dey, chargé du suivi des travaux, a transmis plusieurs correspondances officielles à la société chinoise suite à la découverte de nombreux vices de construction. La société chinoise, selon les services de l'OPGI de Hussein Dey, n'a pas respecté les règles de construction ni suivi les procédures techniques et, plus grave, n'a pas isolé les canalisations des eaux usées. Quant au projet des 1.032 logements à Ouled Mendil, la correspondance n° 1011 révèle que ladite société n'avait pas respecté les normes de construction, ce qui avait retardé la réception de plusieurs logements. Dans une autre correspondance de la société de promotion immobilière «Asser Immo», chargée de la réalisation de plusieurs programmes (CNEP AADL), envoyée à la même société chinoise, concernant la gravité de la situation du projet des 912 logements à Ali Mendjeli à Constantine, il est révélé que le terrain sur lequel le projet est bâti n'a pas été conforme aux dispositions du contrat. Le directeur général de la société de promotion immobilière, Mokhtar Boufatit, a indiqué que la société chinoise n'avait pas respecté les engagements en ce qui concerne les études techniques, ce qui a poussé la société algérienne à annuler toutes les études effectuées par les Chinois. Quant à la correspondance transmise par la direction de l'Habitat et des Equipements publics de la wilaya de Sétif, celle-ci révèle que la société chinoise n'avait pas respecté les normes techniques dans la réalisation du projet des 6.000 places pédagogiques. Selon la correspondance, la pluie a dévoilé des anomalies dans la construction.