La seule piscine opérationnelle à Tiaret, ouverte pour accueillir des enfants selon un programme et des horaires d'été, arrive difficilement à rendre service aux bambins. En effet, des centaines de petits s'agglutinent quotidiennement avec armes et bagages devant la porte d'entrée, attendant que la piscine se vide pour aller se jeter dans l'eau. A 100 dinars l'heure, les petits nageurs se débrouillent pour récupérer cette somme, même s'il faut aller dans les poubelles récupérer des métaux ferreux et non ferreux à revendre pour au moins aller se mouiller en cette période des grandes chaleurs sévissant sur le plateau du Sersou. Dans cette problématique, la gestion des colonies de vacances et de tous les colons envoyés sur la côte continuent à provoquer le courroux de certaines associations de proximité exclues des programmes. Selon des petits enfants rencontrés devant la piscine, «il est difficile de se frayer une place lorsque des centaines se bousculent à longueur de jours sans pouvoir y accéder.» Pour d'autres, plus rationnels dans la réflexion, «les services de la DAS et de la DJS devraient enquêter sur les catégories d'enfants se trouvant dans les camps à Ain Brahim et à Abdelmalek Ramadhan pour comprendre tout»…