Les habitants de la cité des 226 logements (Ahmed Zabana) à Arzew, notamment ceux qui occupent des F1, au nombre de 85, sollicitent, à travers une lettre adressée au ministre de l'Habitat, une permutation de leurs logements, constitués d'une seule pièce et cuisine, contre des F2 ou F3. Les cosignataires mettent en exergue, dans leur correspondance, l'exiguïté des lieux qu'ils occupent et leur insalubrité à cause de l'humidité qui y règne. D'après les constatations faites, plusieurs maladies auraient fait leur apparition parmi les habitants, surtout les moins jeunes, notamment les affections respiratoires telles que l'asthme. A noter que les familles en question vivent un vrai calvaire du fait de l'étroitesse des logements acquis en décembre 2001, dans le cadre d'un programme spécifique pour la résorption de l'habitat précaire. A l'époque, les autorités, prises par le temps et la prolifération de sites aléatoires, se sont empressées de construire des F1 pour répondre à la demande sans cesse croissante en matière de logements, tout en employant une politique d'austérité dans les dépenses publiques comme le dictait d'ailleurs la politique économique conjoncturelle. Seulement, dix années après, ces mêmes appartements de type F1 se sont transformés en un vrai casse-tête pour les autorités qui sont prises actuellement entre le marteau des nouveaux demandeurs en matière d'habitat, dont le nombre ne cesse d'augmenter, et l'enclume des locataires de logements transitoires de genre 1 pièce-cuisine dont la surface ne dépasse guère les 30 mètres carrés. De vraies “cages à poules” où s'entassent souvent plusieurs âmes de différents âges et dans des conditions inhumaines. «Nous faisons la chaîne pour dormir. Je m'occupe du gardiennage d'un parc de voitures, la nuit, afin de prétendre à un peu de sommeil le jour, en prenant la place de mon père qui va au travail au petit matin et ainsi de suite» expliquera un jeune du quartier. A noter que la situation du parc immobilier de la cité des 226 logements (Ahmed Zabana) à Arzew n'est pas très reluisante. La dégradation du patrimoine immobilier collectif est flagrante. Des fissures sont visibles sur l'armature des bâtiments, menaçant la solidité de ces édifices qui n'ont pourtant que 10 ans d'existence.