J'ai lu l'information comme tout le monde, dans les journaux. Le ministère de la santé souhaiterait revenir aux normes universelles en matière de tenues du personnel hospitalier. Ainsi, le hidjab serait interdit pour les infirmières et médecins. Ne serait toléré que le foulard sur la tête. J'espère que la note pondue en ce sens par le ministre du secteur suivra son chemin jusqu'au bout. Je l'espère d'autant plus que je viens de vivre un épisode plutôt désagréable que je m'en vais vous contrer brièvement. Je me trouvais hier dans le service prélèvements d'un CHU dont il n'est même pas besoin de citer le nom. Ayant des analyses à fournir à mon médecin traitant, je devais me faire prélever quelques flacons de sang. Au bout d'une heure et demie d'attente, je suis enfin pris en charge par une infirmière. Je m'assoie en face d'elle, je tends le bras, elle me place le garrot, et là, j'ai failli tourner de l'œil. J'étais littéralement au bord de l'évanouissement. Non pas à cause de la seringue qu'elle venait d'approcher de mon bras. Non pas à cause d'une quelconque phobie. Rien de cela. Je n'ai jamais eu peur des piqures. Non ! Ce qui m'a fait défaillir, c'est l'odeur nauséabonde de sueur rance qui se dégageait de l'infirmière. Engoncée dans un hidjab épais, calfeutrée dans plusieurs mètres de tissus rêche et doublée de popeline, la dame sentait tout simplement mauvais. Voilà ! C'est dit brutalement. Elle puait ! Elle chlinguait. Et elle ne pouvait pas ne pas chlinguer habillée de la sorte dans un espace aussi petit et clos, en pareil temps de canicule. C'est en cela que je salue la décision d'Ould Abbès. Un infirmier ou une infirmière, çà doit travailler en blouse. Et bess ! Allez ! A demain !