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Main d'oeuvre agricole : état des lieux
Publié dans AlgerieNetwork le 25 - 03 - 2018

Au lendemain de l'indépendance faut il le rappeler l'état des lieux n'était pas reluisant ; par la dépossession, le cantonnement , la discrimination , la colonisation a tout fait pour qu'il n'y ait pas de paysan algérien !! beaucoup de paysans se sont alors convertis malgré eux en ouvriers agricoles chez les colons. Certains éleveurs et de rares familles y ont échappé mais tous les autres travaillaient pour les riches colons. A l'indépendance, on s'est retrouvé avec cette situation. Il y a eu alors des tentatives de recomposition de la profession, par exemple par l'autogestion puis par la révolution agraire...Mais on était loin de l'esprit d'accumulation qui caractérise une bonne exploitation agricole.«On ne peut construire une agriculture sans nos paysans et nos jeunes agriculteurs»
Voila plus de 39 ans que le système a été libéralisé et près d'un demi-siècle que la Révolution agraire a été abandonnée… Le libéralisme se confirme donc , puisque l'on confie à un pôle capitaliste fait d'investisseurs privés et au partenariat public-privé y (compris sur les fermes pilotes) le soin d'assurer la croissance agricole du pays …. .8,5 millions d'hectares, c'est la valeur du patrimoine foncier agricole en Algérie, pourtant l'autosuffisance alimentaire reste un objectif jamais atteint.
Ibn Khaldoun disait : L'Algérie, «grenier à blé» de Rome est un mythe inventé par la colonisation pour légitimer l'occupation et la colonisation agraire du pays !!! nous n'avons jamais été le grenier de l'Europe ,ni d'un quelconque autre pays… Le pain a toujours manqué et nos aïeux ont connu la faim et des années de disette .
Aucun développement ne peut être envisageable dans un pays sans que celui ci assure sa sécurité alimentaire.
L'Algérie perd annuellement une superficie agricole utile (SAU) de 300 000 ha , à laquelle s'ajoute une jeune génération qui rechigne à travailler les surfaces restantes et c'est la sécurité alimentaire du pays qui se voit ainsi gravement mise à mal.
La chute des prix du pétrole oblige, il n'est d'autre choix que de se réengager dans ce secteur vital en y injectant les moyens à la mesure de l'hémorragie subit .Secteur stratégique , de par ce qu'il renferme comme potentiel générateur de valeur ajoutée, à même de pallier à la baisse de la rente pétrolière sa re-dynamisation au-delà de son potentiel productif, contribuera à l'autosuffisance alimentaire
Malgré les moyens financiers et matériels déployés par l'Etat., le manque de main-d'œuvre reste une préoccupation majeur à travers tout le territoire . Vu que les anciens agriculteurs ne peuvent plus assurer leur mission convenablement, en raison du poids des années de labeur et leur âge avancé , trouver de la main d'oeuvre tout court , pas nécessairement qualifiée relève d'un défi ce qui pourrait, à moyen et à long termes, influer négativement sur la marche du secteur ; les jeunes affichent une « désaffection quasi-totale » vis-à-vis de cette activité jugée pénible, cette désaffection s'explique en grande partie , si l'on crois les témoignages des jeunes , par la vision rétrograde qu'à la société vis à vis de la profession !! Ces termes reviennent souvent : « dur labeur » et « travail archaïque réservé aux villageois », alors que pour les plus âgés , cet état de fait résulte de la « fainéantise » de certains jeunes qui veulent devenir riches , vite et sans le moindre effort .Certaines wilayas du sud ont lancés l'alerte il y'a longtemps déjà , à titre d'exemple , la culture du palmier dattier,un métier particulièrement harassant et dangereux, nécessitant une robustesse et un savoir faire ne trouve plus de travailleurs locaux , ils comptent actuellement sur les immigrants clandestins pour combler le manque de la main d'oeuvre agricole locale,les immigrants subsahariens dans une large majorité ne sont nullement qualifiés pour ce genre de travaux agricoles, particulièrement la cueillette de dattes, faut il le rappeler !!
Le vieillissement de la population active dans l'agriculture et la pénurie de la main d'oeuvre jeune constituent l'un des nombreux facteurs pouvant compromettre la filière phoenicicole dans toute la région , comme les autres filières sur tout le territoire national .
Une « reconnaissance sociale » des activités agricoles est un élément fondamental à même de redorer le blason de ce domaine et le rendre plus attrayant aux yeux des jeunes .
La décennie noire n'a nullement arrangé cet état de fait , puisque le secteur a connu un exode rural sans précédent !! beaucoup d'agriculteurs ont quitté leurs terres , le retour n'a pas était rendu facile vu les facilités dont ils ont bénéficié dans les villes d'accueil ( la manne pétrolière aidant ) .
Beaucoup de terres sont abandonnées , alors que d'autres sont tenus par des spéculateurs qui n'ont rien à voir avec le travail de la terre …. Quand on se fixe des objectifs d'augmentation des rendements et de production en occultant le problème de la main-d'œuvre agricole, aussi fondamental que ne l'est celui du foncier dans toute sa complexité est pure Utopie . une main-d'œuvre spécialisée jouissant d'une expérience avérée manque cruellement ceci ne permet pas d'aborder objectivement tout les contours de ce secteur très névralgique .
Une note optimiste cependant , Il y a émergence aujourd'hui dans notre pays d'une » agriculture de progrès » elle est conduite par de jeunes agriculteurs, instruits ou ayant acquis un savoir-faire, travaillant directement dans leurs exploitations et attachés au métier, mais qui ne bénéficient pas toujours de soutiens ou d'encadrement efficaces. J'ai eu l'occasion d'en rencontrer à Bba ,Blida , Sétif , comme il en existe dans beaucoup d'autres wilayas ; C'est ce pôle de l'agriculture animé par de jeunes agriculteurs ( agriculture familiale ) engageant des centaines de milliers de paysans dont on ne parle plus dans les textes de politique agricole qui est en attente d'une reconnaissance par l'Etat et d'une politique de soutien !!
Une constatation de taille , les termes » fellah » ou de » jeunes agriculteurs » n'existent plus dans la matrice de politique agricole adoptée par nos décideurs , ils sont remplacés par » acteurs de filière « , » professionnels agricoles « , » investisseurs « , » opérateurs du secteur « ….Termes révélateurs des options idéologiques ultralibérales qui inspirent cette matrice. Les sociétés de capitaux et autres groupes d'investisseurs ne sont pas des «gens de terre» et l'on ne peut construire une agriculture sans nos paysans et nos jeunes agriculteurs issus souvent des milieux ruraux et qui ambitionnent de servir l'agriculture.
Il est une d'urgence capitale d'inverser la tendance , tous les propriétaires terriens doivent avoir un cahier des charges très précis sur l'exploitation de ces terres. Ce n'est pas parce qu'on leur a donné des concessions sur 40, 50 ou 60 années qu'ils doivent dormir sur leurs lauriers et que l'état ne peut pas récupérer ces terres , l'état doit être en mesure de la lui retirer quant il y'a constatation d'abandon !. Des mesures d'appui et d'encadrement restent de mise , mais il ne faut nullement négliger le contrôle sur l'utilisation de ces terres.


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