Lors de l'émission Aftah kalbek, de Chourouk TV du 19 Avril, entre deux femmes ayant un litige juridique dont la victime est une malade, Madame Salima Souakri n'aurait pas semble-t-il respecté la déontologie et la décision de la femme malade et perturbé émotionnellement qui a refusé de pardonner. Elle a essayé de la faire changer d'avis avec insistance soutenue et avec des pressions de culpabilisation. Il fallait respecter la décision de la victime en toute liberté et sans aucune contrainte. La victime a fini par pardonner sans grande conviction, ce que la loi aurait pu lui donner comme droit puisque le litige entre les deux personnes est juridique. La réconciliation semble être une belle fin de l'émission avec les applaudissements de l'audience, mais c'est limite ! Un comité d'expert de déontologie doit se pencher sur cette émission pour confirmer ou non cet acte de harcèlement. Une grande déception alors que Madame Salima Souakri a jusqu'ici fait de très bonnes émissions de réconciliation véritable ou les personnes en litiges se réconcilient avec conviction. Une bonne fin fait le bonheur des protagonistes et des spectateurs. Ce dérapage est vraiment malheureux. Espérons que madame Souakri revoit l'émission et reconnait la faute professionnelle ; Son rôle est de laisser les protagonistes s'expliquer mais sans influencer d'un côté ou d'un autre avec insistance. La limite de démarcation entre réconciliation et influence est mince. Bonne chance à Madame Salima Souakri L'émission Aftah Ya kalbek reprend le concept de l'émission tunisienne Andi Mankolek avec Ala Chebbi et d'autres série de réconciliation qui ont commencé déjà avec perdu de vue. Ces émissions peuvent déraper si les présentateurs sortent de leur rôle de facilitateurs de communication et non pas d'influences de la décision libre des protagonistes. Le 27 février 2014, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) tunisienne suspend l'émission Andi Mankolek pendant un mois et condamne Ettounsiya TV à une amende de 200 000 dinars pour atteinte à la vie privée et à la dignité d'une personne. Le 19 octobre 2016, la HAICA décide une nouvelle suspension de trois mois après un scandale lié à la manière dont a été traité cinq jours plus tôt le drame d'une mineure violée par trois de ses proches : l'animateur fait en effet porter à l'enfant la responsabilité de ce qui s'est passé et l'appelle à se marier avec son violeur.