Le zawadj el mout'a [mariage de jouissance chez les shi'ites] que Hocine Aït Ahmed dénonçait pour signifier le boycott des élections législatives du 17 mai 2007 par le Front des forces socialistes, serait en train de se concrétiser après sa participation aux législatives du 10 mai 2012. Ayant bénéficié de son quota de sièges à l'Assemblée populaire nationale, le FFS qui connaît une grave crise interne va, selon des sources habituellement crédibles, obtenir trois portefeuilles en guise de dot : ceux des Transports et de la Santé ou de l'Enseignement supérieur dont hériterait un universitaire installé en France, ainsi que le secrétariat d'Etat chargé de la communauté algérienne à l'étranger. Et comme lors de leurs précédentes compromissions avec le pouvoir, les responsables du FFS vont expliquer que « le choix était difficile, mais il s'imposait » sans dire pourquoi ce « choix » s'est imposé à eux. En quoi, les circonstances d'aujourd'hui seraient-elles différentes de celles de 2007 pour accepter ce zawadj el mout'a déclaré alors illicite. Selon les mêmes sources, le Front des forces socialistes serait la favorite que le prince Abdelaziz Belkhadem s'est choisie pour le prochain gouvernement. Les préparatifs pour cette nouvelle alliance seraient déjà engagés. Le Front des forces socialistes a participé, directement ou indirectement, à trois précédents gouvernements par l'intermédiaire de Abdeslam Ali Rachedi, ministre de l'enseignement supérieur du gouvernement Mouloud Hamrouche, Hocine Benissad, ministre de l'Economie et des Finances du gouvernement Ghozali I [5 juin 1991 à octobre 1991] et Hachemi Naït-Djoudi, ministre des Transports et des Télécommunications du gouvernement Ghozali III [22 février 1991 à 19 juillet 1992].