Le Front des forces socialistes (FFS), dont le conseil national a r�solu vendredi de boycotter activement le prochain scrutin l�gislatif, estime faire, � travers une telle attitude, acte de r�sistance � la normalisation. Le premier secr�taire du parti Ali Laskri et le secr�taire national � l�information Karim Tabou ont, dans une conf�rence de presse conjointe, anim�e au si�ge du parti, � Alger, soutenu, en effet, refuser la compromission avec le pouvoir � travers des leurres �lectoraux. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir)- Le parti de Hocine A�t Ahmed r��dite donc la position qu�on lui a connue en 2002 relativement aux �lections l�gislatives. Le FFS poursuit de consid�rer que les deux chambres du Parlement, l�Assembl�e populaire nationale (APN) et le S�nat, sont sevr�es du r�le qui devait �tre le leur pour ne devenir que des r�ceptacles o� s�enregistrent les d�cisions du pouvoir ex�cutif. C�est cet argument que Laskri et Tabou ont convoqu� hier pour expliquer la d�cision du parti � bouder l�urne une nouvelle fois. �Ces institutions sont �cras�es par le chef de la tribu�, a soutenu Tabou pour qui �toutes les �lections sont falsifi�es�. L�orateur a, par ailleurs, expliqu� que son parti a fait le choix de marquer sa diff�rence avec les formations qui ont d�cid� de prendre part � la comp�tition �lectorale. �Il y a deux types d�organisations politiques : il y a celles qui veulent se cr�er des espaces dans l�impasse, attir�es par la mangeoire, et celles qui se refusent une telle attitude.� Il faut dire aussi que la d�cision ainsi prise par le FFS de rester hors course �lectorale a �t� facilit�e par l�appr�ciation-injonction du pr�sident du parti, Hocine A�t Ahmed qui a, dans une contribution au conseil national du parti, soulign� que �pour nous, � chaque libert� correspondent une responsabilit� et un devoir. Notre �thique politique, par ailleurs, reconnue, voire salu�e par tous, nous contraint � un devoir de dignit�, � un devoir de pr�servation de notre capital de s�rieux, de cr�dibilit� et de non-compromission avec le syst�me � l�occasion de leurres �lectoraux. Le 17 mai 2007 s�annonce d�j� comme une messe qui f�te zawadj el mouta�. Il va sans dire qu�il devenait, cette sentence entendue, difficile pour le conseil national du parti de s�illustrer dans une d�cision contraire. Les partisans d�une participation, il s�en est trouv� des membres du conseil national � avoir d�fendu une telle option, devait conc�der Tabou, auront, donc, au moins, la satisfaction d�avoir �mis un avis. Pour une participation, ils devront attendre que le syst�me change sous l�impulsion de leur parti et de ses �partenaires sociaux et politiques�. �(�) Tout est fig� en haut mais tout bouge en bas. Nous ferons le chemin avec ceux d�en bas pour construire un projet politique d�mocratique pour imposer une alternative d�mocratique et sociale�, note la r�solution du conseil national. S�il n�est pas pr�s de si�ger au niveau du Parlement, le FFS reste en revanche int�ress� par l�exercice du pouvoir local. �Les collectivit�s locales sont un moyen de vivre la proximit� avec les citoyens�, a l�ch� Tabou. Le FFS, enfin, r�fute que sa d�cision de boycott du scrutin l�gislatif ait une quelconque relation avec la non-tenue du congr�s du parti et donc le risque de se voir disqualifi� par l�administration. �Nous n�allons pas tenir un congr�s administratif. On ne va pas falsifier pour pouvoir pr�tendre � n�gocier des quotas. Nous tiendrons un congr�s politique�, a affirm� Tabou. S. A. I.