La conférence internationale d'Alger célébrant le 50e anniversaire de l'adoption par l'Organisation des Nations unies (ONU) de la Déclaration relative à l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux qui s'est tenue en décembre 2010, annonce la "réapparition" de l'Algérie sur la scène internationale, relève le magazine mensuel indien "Frontline" dans son édition du mois de janvier. Dans un article titré "Avec la célébration du 50e anniversaire de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (1514), l'Algérie annonce sa réapparition sur la scène mondiale", le journaliste John Cherian, a souligné que la rencontre d'Alger "dénote en quelque sorte la réémergence de l'Algérie sur la scène internationale". Il s'est félicité du rôle que l'Algérie a joué en faveur des causes des populations des pays en développement et de son "énorme assistance diplomatique et matérielle" aux mouvements de libération en Afrique australe et pour la défense de la cause palestinienne. "L'Algérie, après tout, est l'une des principales puissances économiques et politiques du continent africain. Elle compte devenir, au cours des cinq prochaines années, l'un des moteurs économiques de la région", note le magazine indien qui rappelle que la Déclaration relative à l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux "a mis en branle le processus de décolonisation qui a touché l'Asie, l'Afrique et l'Amérique latine". L'article est revenu sur les travaux de la conférence d'Alger et sa Déclaration finale. "La conférence de deux jours a pris fin avec la proclamation de la +Déclaration d'Alger+, qui met l'accent sur la continuelle validité de la résolution 1514 et souligne le fait que beaucoup de peuples, dont la Palestine et le Sahara occidental, continuent de vivre sous le joug du colonialisme", écrit "Frontline", rappelant que "les participants ont souligné que les Palestiniens et les Sahraouis doivent obtenir +un soutien plus fort+ et qu'il devrait y avoir +une action plus décisive+ de la communauté internationale en faveur de leur droit à l'autodétermination". Le déroulement de la conférence d'Alger qui a vu la participation de personnalités considérées comme des "vétérans de la lutte de libération", parmi lesquelles figurent le premier président de la République algérienne, Ahmed Ben Bella et les anciens présidents Kenneth Kaunda de Zambie, Thabo Mbeki de l'Afrique du Sud et Olusegun Obasanjo du Nigeria, ainsi que le prix de Nobel de la paix Rigoberta Menchu du Guatemala et les enfants de Patrice Lumumba et de Kwame Nkrumah, doyens du mouvement de libération du continent africain, a été salué. Evoquant la lutte du peuple algérien contre l'occupation française, John Cherian a souligné qu'elle a "galvanisé" l'opinion publique mondiale et "influencé" la rédaction de la Résolution 1514, relevant qu'après l'indépendance algérienne, "le gouvernement dirigé par le Front de libération nationale a été parmi les plus fervents supporters des mouvements de libération à travers le monde".