Le calme est revenu dans plusieurs villes du centre du pays qui ont connu dans la soirée de jeudi plusieurs scènes de saccages et de vandalisme provoquées par des groupes de jeunes sous prétexte de flambée des prix des produits de consommation et la baisse du pouvoir d'achat. A Alger, plusieurs locaux et marchés publics ont ouvert dès les premières heures de la matinée dans les différentes communes de la capitale. Les forces de sécurité ont été déployées, la veille, dans ces quartiers où des infrastructures publiques (stations de bus, éclairage publics) ont été saccagées, a-t-on constaté. Dans la wilaya de Blida, le calme est également revenu après un mouvement de protestation suivi d'actes de vandalisme qui a touché plusieurs régions limitrophes. Les premières escarmouches ont éclaté lundi dernier dans la soirée dans la commune de Fouka (Tipasa) où des jeunes manifestants ont bloqué durant plusieurs heures la circulation au niveau de la RN 67 et du CW 167, selon une source policière. Ce mouvement de protestation a été animé par des jeunes des quartiers précaires d'Ali Amari et de Houari Boumediene, dans la commune de Fouka, où une certaine tension était déjà perceptible la veille avant le déclenchement de ces actes, selon les résidents de ces quartiers. A Boumerdès, même si un sentiment d'inquiétude semble régner dans certaines régions comme Bordj Meniel et Naciria où de violents affrontements ont opposé des groupes de jeunes aux forces de l'ordre, les scènes de violence connues la veille ont nettement baissé d'intensité. De jeunes manifestants avaient , en effet, bloqué la circulation au niveau de la RN 12 avant de s'en prendre à certains édifices publics qu'ils ont saccagés à coups de pierres et autres projectiles contraignant de nombreux commerçants à baisser rideau. Certains tronçons routiers avaient été également coupés à la circulation au niveau des villes des Issers et de Si Mustapha où des barricades ont été érigées à l'aide d'objets hétéroclites et de pneus enflammés. Les mêmes scènes ont été vécues dans la wilaya de Bejaia ou des affrontements entre manifestants et policiers avaient éclaté, jeudi après midi à Akbou où plusieurs édifices ont été saccagés. A Bordj Bou Arreridj, Des jeunes âgés entre 16 et 25 ans, au nombre de 300 environ, issus pour la plupart des quartiers populaires de Bordj Bou Arreridj, dont la cité ‘‘Lagraphe'', ont déclenché des troubles au centre de la ville, aussitôt après la prière du vendredi.