La coopération économique et la finalisation d'accords sectoriels, notamment dans l'industrie et l'énergie, marqueront la seconde visite à Alger de l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, prévue à partir de dimanche. Plusieurs dossiers seront abordés durant cette visite par Mohamed Benmeradi, ministre de l'industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, et M. Raffarin, sénateur chargé du suivi de la coopération économique entre l'Algérie et la France. Selon le ministre algérien ''six projets de partenariat algéro-français devront être finalisés" au cours de la visite à Alger de l'envoyé spécial français. "Lors de cette visite officielle en Algérie de M. Raffarin, plusieurs dossiers économiques français en Algérie seront passés en revue pour leur aboutissement", a expliqué le ministre dans un entretien accordé à l'APS. M. Raffarin avait à la fin de sa dernière mission en Algérie, destinée à identifier et lever les obstacles au développement des échanges économiques entre Paris et Alger, estimé être "confiant" dans les "nouveaux et significatifs progrès" à accomplir par l'Algérie et la France. Parmi ces projets, il avait notamment cité les PME, la formation professionnelle, le transfert de savoir-faire, les transports, les mines et l'énergie, l'agroalimentaire, la pharmacie et les assurances. Sur la douzaine de projets identifiés, au moins la moitié d'entre eux devrait aboutir à des accords durant la seconde visite à Alger de l'émissaire français. Pour autant, trois dossiers urgents domineront la seconde mission de Raffarin à Alger: il s'agit de Total, Lafarge et Renault, selon M. Benmeradi. Le groupe pétrolier français veut boucler au plus vite le tour de table et mettre en œuvre le projet de vapocraquage d'éthane d'Arzew avec Sonatrach, le cimentier Lafarge veut obtenir une autorisation pour monter une cimenterie d'une capacité annuelle de 2 millions de tonnes de ciment, et l'état des négociations des autorités algériennes avec Renault quant à son projet de montage de voitures en Algérie, qui est ''avancé''. Dans la foulée, le projet d'usine Sanofi Aventis devrait prochainement aboutir. Tout comme celui de l'usine de verre de Saint-Gobain ou encore l'usine de collecte et de traitement de lait cru de Bretagne International. Le ''Monsieur Algérie'' auprès du président français Nicolas Sarkozy a souligné après sa première mission à Alger qu'''une bonne moitié de ces dossiers est aujourd'hui en bonne voie. Nous avons bien progressé''. ''Il y a beaucoup de perspectives qui sont positives dans cet axe là du développement industriel'', a-t-il dit, avant de préciser que ''j'ai reçu beaucoup, beaucoup de demandes d'entreprises françaises qui veulent participer à cette coopération''. Cette seconde mission à Alger de l'ancien Premier ministre français sera également l'occasion d'évaluer la préparation du grand forum d'affaires prévu en Algérie le 31 mai, qui devrait battre le rappel de plus de 700 entreprises des deux rives, dont 500 du côté algérien. La France est le premier fournisseur de l'Algérie avec plus de 6 milliards de dollars et son 4ème client avec plus de 4,5 milliards de dollars, selon les chiffres des Douanes algériennes pour l'année 2010.