Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mercredi à l'arrêt de la violence en Libye, ajoutant que ceux qui font couler le sang d'innocents "doivent être punis". De retour de Los Angeles, où il a écourté une visite en raison de l'aggravation de la situation en Libye, Ban Ki-moon a déclaré à la presse qu'il était "gravement préoccupé" par la situation qu'il a qualifiée d'"imprévisible" et susceptible d'évoluer "dans différentes directions, dont beaucoup sont dangereuses". "A ce moment critique, il est impératif que la communauté internationale maintienne son unité et agisse ensemble pour assurer une transition prompte et pacifique", a-t-il poursuivi, avant de rappeler que "les attaques contres des civils constituent de sérieuses violations des droits de l'homme et du droit humanitaire international". "Je les condamne avec force. Ceux qui sont responsables doivent rendre des comptes", a-t-il encore insisté. Le secrétaire général a salué les messages "forts et sans équivoque" envoyés respectivement par le Conseil de sécurité de l'ONU et la Ligue arabes: "pas de violence et respect des droits de l'homme". Mardi, dans une déclaration commune, les 15 membres du Conseil de sécurité ont en effet condamné fermement la répression et les attaques contre des civils. Même fermeté du côté de la Ligue arabe qui a suspendu la Libye de l'organisation régionale panarabe. "Le monde a parlé d'une seule voix: le gouvernement de Libye doit assumer sa responsabilité de protéger son peuple", a martelé Ban Ki-moon devant la presse. Il a salué "la décision du Conseil des droits de l'homme d'organiser une réunion spéciale vendredi, incluant la possibilité de créer une commission d'enquête internationale sur la situation en Libye". "Nous restons extrêmement préoccupés par la situation humanitaire", a conclu le SG de l'ONU, qui s'est rangé derrière l'appel lancé plus tôt dans la journée par le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU, qui demande aux pays voisins de la Libye, en Europe et en Afrique du nord, de ne pas renvoyer chez eux ceux qui fuient leur pays.