Le consultant juridique en Droit international, Mohamed Sabegh, a salué mardi les efforts consentis par les autorités publiques algériennes pour la lutte contre la fraude et la contrefaçon, affirmant que l'Algérie a renforcé le cadre juridique relatif à la protection de la propriété intellectuelle. Intervenant lors d'une conférence sur "La propriété intellectuelle et l'impact de la contrefaçon sur l'économie nationale" organisée par le centre "Echaab" des études stratégiques, M. Sabegh a précisé que les lois sur la propriété intellectuelle en Algérie étaient suffisantes et pouvaient lui permettre d'accéder à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour laquelle la protection de la propriété intellectuelle constitue un critère de base. "L'OMC est réellement convaincue par les efforts de l'Algérie en la matière", a-t-il souligné. Par ailleurs, M. Sabegh a cité les risques induits par la contrefaçon des différents produits rappelant "le rapport émanant des instances compétentes qui a évalué le coût de la marchandise contrefaite à travers le monde à 780 milliards de dollars/an, soit 10% du volume des échanges internationaux". Ce coût est estimé à 50 milliards de dollars/an dans les pays arabes, a-t-il ajouté. Pour le conférencier la contrefaçon qui constitue un frein aux relations commerciales internationales, est à l'origine de la perte de postes d'emploi et nourrit le scepticisme des nouveaux investisseurs. Ce phénomène met en péril la santé des consommateurs, a-t-il insisté. La contrefaçon sévit au plan international et a même touché les médicaments, a-t-il précisé, ajoutant que les produits les plus exposés à la contrefaçon sont les vêtements, les appareils électroniques, les CD, les jeux et les parfums, a-t-il rappelé. Pour contrecarrer ce fléau, M. Sabegh a déconseillé aux consommateurs d'acquérir les produits contrefaits et de prêter attention aux campagnes de sensibilisation médiatiques. Il a également souligné la nécessité de prendre des mesures contre les faussaires et d'enquêter auprès de ces derniers pour connaître leurs sources, soulignant dans ce contexte l'importance de l'action collective et de la conjugaison d'efforts entre toutes les parties concernées. Les douanes sont la ligne d'action première qui permet un contrôle rigoureux de tous les produits importés abstraction faite de leur volume.