Au lieu de répondre positivement à l'appel de l'Algérie pour la libération immédiate de l'agent consulaire placé en détention provisoire et pour que les droits rattachés à ses fonctions, aussi bien dans le cadre des conventions internationales que des accords bilatéraux, soient scrupuleusement respectés en vue de lui permettre de se défendre convenablement et dans les conditions les plus élémentaires, le pouvoir français a fait dans l'escalade en rappelant l'ambassadeur de France en Algérie pour consultation et en demandant à 12 agents consulaires et diplomatiques algériens de quitter le territoire français.L'Algérie en a pris acte, a fait savoir le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Sofiane Chaib. «Nous n'avons pas encore tous les contours précis des personnes qui sont concernées par cette nouvelle décision que nous regrettons», a-t-il précisé lors de son passage à l'émission ''l'Invité du jour'' de la Chaîne III de la Radio algérienne. Et de rappeler dans ce contexte que l'Algérie «a clairement indiqué dans le communiqué du 14 avril que la décision d'expulser des agents relevant du ministère de l'Intérieur français est justifiée par le caractère inédit de la crise et de la tension qui a été créée par le ministre français de l'Intérieur (Bruno Retailleau), autour de l'affaire de l'arrestation en France d'un agent consulaire algérien». Sofiane Chaib a rappelé la teneur du dernier communiqué du ministère dans lequel «on a clairement indiqué que nous sommes en mesure, dans le cadre d'une réponse de fermeté, de prendre de nouvelles mesures en fonction du principe de réciprocité». «La crise et la tension actuelle est la résultante directe de cette machination et de cette théâtralisation de cette affaire créée de toutes pièces par un ministre de l'Intérieur qui l'a conçue en réchauffant une affaire datant de plus de huit mois, liée à un supposé enlèvement de cette personne (Amir Boukhors, dit AmirDZ) et qui a été malheureusement utilisée comme le levain d'une nouvelle manœuvre pour torpiller la relation bilatérale et la dynamique ascendante qui a été voulue par les deux Chefs d'Etat», en l'occurrence le président de la République Abdelmadjid Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron, a tenu à rappeler M. Chaib. Pour Sofiane Chaib, «la crise et la tension actuelles est la résultante de cette machination, de cette théâtralisation et de cette affaire créée de toutes pièces par un ministre de l'Intérieur qui a non seulement conçu, mais qui a réchauffé une affaire qui date de plus de huit mois et liée à un supposé enlèvement de cette personne qui, malheureusement, a été utilisée pour torpiller nos relations bilatérales et la dynamique ascendante qui a été voulue par les deux chefs d'Etats», soulignant que «son rôle a été réprouvé et acté dans notre communiqué, en situant les responsabilités dans cette nouvelle tension». Il a fait remarquer que l'acharnement est on ne peut mieux» très claire après cette cabale judiciaire créée de toutes pièces. Il s'agit de l'arrestation spectaculaire sur la voie publique d'un agent consulaire. Une mesure qui fait fi de toutes les règles liées aux privilèges et à l'immunité d'un agent consulaire et qui se trouve, en ce moment, en détention provisoire pour des arguments grotesques», rappelant que, suite à cet incident, l'Algérie a procédé à l'expulsion de 12 agents consulaires français, exerçant à l'ambassade de France à Alger, et qui relèvent du ministère français de l'Intérieur et non d'une autorité diplomatique.