Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a estimé samedi que l'appel adressé par les ministres arabes des Affaires étrangères au Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités face à la détérioration de la situation en Libye et à prendre les mesures nécessaires pour l'instauration immédiate d'une zone d'exclusion aérienne sur le trafic aérien militaire libyen "ne signifie, en aucun cas, une intervention militaire étrangère". Dans une conférence de presse tenue conjointement avec le ministre omanais des Affaires étrangères et président de la réunion extraordinaire des MAE, Youssef Benaloui, M. moussa a affirmé que la mouture de la décision était "claire" et cette dernière est adressée au Conseil de sécurité étant le seule à même de prendre la décision adéquate conformément au droit international et aux droits de l'Homme". L'instauration d'une zone d'exclusion aérienne est "une mesure préventive en faveur des civiles", a souligné le SG de la Ligue arabe. Pour sa part, M. Benaloui a indiqué que les Etats arabes encourageaient l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne en Libye mais refusaient, également, toute forme d'intervention militaire. Concernant les garanties devant être fournies par les puissances mondiales pour le respect des mesures de l'instauration d'une zone d'exclusion, M. Benaloui a précisé que le débat était très clair quant aux objectifs escomptés, soulignant que cette exclusion prendra fin dès la fin de la crise. Il a, à cet effet, appelé les autorités libyennes à respecter les décisions émanant du Conseil de sécurité dans ce sillage et à ne pas utiliser les armes contre les civiles. Les MAE ont souligné dans un rapport la nécessité de coopérer avec le Conseil national de transition libyen et d'assurer la protection du peuple libyen des "violations dangereuses" commises contre lui par les autorités libyennes qui ont "perdu leur légitimité". A une question sur le sommet tripartie prévu entre l'Union européenne (UE), Union africaine (UA) et la Ligue arabe (LA) consacré à l'examen de la situation en Libye, le secrétaire général a indiqué que ce sujet a été évoqué lors de cette réunion, ajoutant que la décision de la Ligue arabe portant imposition d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, pourrait conduire à une révision de la proposition concernant ce sommet.