La réunion était initialement prévue demain mais elle a été ajournée à la demande de plusieurs ministres, a déclaré à la presse Hisham Youssef, chef de cabinet de Amr Moussa. Les ministres arabes des Affaires étrangères doivent tenir une réunion de crise samedi pour discuter de l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne en Libye visant à protéger les civils, ont indiqué des responsables hier. La réunion était initialement prévue vendredi mais elle a été ajournée à samedi à la demande de plusieurs ministres, a déclaré à la presse Hisham Youssef, chef de cabinet du secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa. «La réunion a été demandée par plusieurs pays arabes et intervient après une série de contacts engagés par le secrétaire général», a-t-il ajouté. Selon un autre responsable de la Ligue arabe, la réunion est destinée à «discuter des mesures à prendre pour protéger le peuple libyen, en particulier l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye». La veille, le ministère français des Affaires étrangères a affirmé que la Ligue arabe soutenait le projet d'une zone d'exclusion aérienne, en citant une assurance de M.Moussa au chef de la diplomatie française Alain Juppé, lors de leur entretien dimanche au Caire. Le 2 mars, la Ligue arabe avait indiqué qu'elle pourrait soutenir la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, tout en restant opposée à une intervention militaire dans le pays. Une semaine auparavant, elle avait exclu les représentants du régime du colonel Mouamar El Gueddafi de toutes ses réunions jusqu'à ce qu'il réponde aux revendications. La France et le Royaume-Uni travaillent sur un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU imposant une telle zone, mais son adoption semble délicate en raison de la réticence de la Chine et surtout de la Russie, selon des diplomates. L'instauration d'une zone d'exclusion aérienne nécessiterait une vaste opération afin d'interdire aux avions militaires libyens de réprimer les civils mais ne résoudrait pas la situation sur le terrain, selon des responsables et experts américains. Une telle opération requiert un blanc-seing de l'ONU comme base légale.