El Gueddafi, pour le faire plier, utilise contre le peuple libyen l'aviation et les chars d'assaut, induisant de nombreuses victimes parmi les civils. Le «guide» libyen commet un véritable crime de guerre contre son pays. On ne marche plus en Libye, on se bat, ainsi l'a voulu le dictateur libyen, Mouamar El Gueddafi qui a choisi de faire la guerre à son peuple, plutôt que de partir dans la dignité. Les Libyens qui rêvaient d'imiter leurs frères tunisiens et égyptiens en se débarrassant pacifiquement de leur propre despote, ont vite déchanté face à la hargne d'un homme prêt aujourd'hui à commettre un carnage contre un peuple qui l'a rejeté. Au 21e jour de l'insurrection, la Libye est entrée de plain-pied dans la guerre civile imposée par le colonel El Gueddafi qui n'a pas hésité à utiliser des armes de guerre (aviation, chars d'assaut, blindés...) contre la population civile révoltée. La Ligue arabe soutient le projet d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, a affirmé hier le ministère français des Affaires étrangères, citant une assurance de son secrétaire général Amr Moussa au chef de la diplomatie française Alain Juppé. Alain Juppé s'est entretenu dimanche lors d'une visite au Caire avec Amr Moussa. «M.Moussa a confirmé le soutien de la Ligue arabe à une zone d'exclusion aérienne», a dit le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, interrogé lors d'un point-presse régulier. Le porte-parole a rappelé que la France «évalue toutes les options pour être en mesure de faire face à l'évolution de la situation sur le terrain». «Nous souhaitons tout mettre en oeuvre pour contribuer à la sortie de crise en Libye. Nous conduisons ces travaux en étroite coordination avec tous nos partenaires, les pays concernés, et l'ensemble des instances internationales et régionales», a-t-il souligné. Mercredi dernier, la Ligue arabe avait indiqué qu'elle pourrait soutenir la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, tout en restant opposée à une intervention militaire dans le pays. «Les ministres des pays arabes ont décidé de poursuivre leurs consultations sur les meilleurs moyens de protéger les citoyens libyens et d'assurer leur sécurité, y compris sur le recours à l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne», avait indiqué la Ligue arabe dans sa résolution adoptée au terme d'une réunion au Caire. La France et la Grande-Bretagne tentent d'obtenir l'accord du Conseil de sécurité de l'ONU pour l'établissement d'une telle interdiction de l'espace aérien libyen.