Le comité Ad Hoc de haut niveau de l'Union Africaine (UA) sur la Libye a réaffirmé la nécessité d'une action africaine coordonnée et urgente face à l'évolution préoccupante de la situation dans ce pays. Aux fins de contribuer activement à la recherche d'une solution rapide, dans le cadre de la légalité internationale, le comité de haut niveau a publié un communiqué à l'issue de sa première réunion samedi soir à Nouakchott, demandant à la Commission de l'UA de prendre l'initiative d'une réunion, le 25 mars à Addis Abéba, de hauts représentants de la Ligue arabe, de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) de l'Union européenne (UE) et des Nations unies et d'autres partenaires et acteurs, aux fins de s'accorder sur les voies et moyens d'une sortie rapide de crise, et de convenir avec eux d'un mécanisme de consultation continue et d'actions concertées à mettre en oeuvre. Le comité a en outre décidé d'organiser sous l'égide des ministres des Affaires étrangères de ses pays membres, ainsi que de la Commission de l'UA, une consultation régionale regroupant tous les pays voisins de la Libye et les différents partenaires concernées. Il s'agit, ce faisant, de promouvoir la contribution des pays de la région en vue d'une solution rapide, particulièrement au regard des menaces que la situation actuelle fait peser sur leur sécurité et stabilité, ainsi que sur leur développement. Le comité a réitéré l'appel de l'UA aux Etats membres pour qu'ils apportent un soutien logistique et humanitaire aux travailleurs migrants africains désireux de quitter la Libye. A cet égard, le Comité a demandé à la Commission de prendre les mesures nécessaires pour sensibiliser les Etats membres et convoquer une conférence de mobilisation de ressources. Le Comité a réaffirmé sa détermination à accomplir sa mission, face à l'évolution préoccupante actuelle de la situation et au recours à une intervention armée internationale, en appelle à la retenue et s'engage à ne ménager aucun effort pour faciliter une solution pacifique, dans un cadre africain, prenant en compte les aspirations légitimes du peuple libyen. Le comité invite aussi les autorités libyennes et le "Conseil national de transition (CNT)", à une rencontre qui, dans les plus brefs délais possibles, se tiendrait à Addis Abéba ou dans tout autre endroit qui conviendrait aux parties, pour discuter notamment de la mise en place et la gestion d'une période de transition inclusive qui dé bouchera sur des réformes politiques répondant aux aspirations du peuple libyen. La réunion de Nouakchott, tenue samedi soir, a regroupé les présidents Mohamed OuId Abdel Aziz (Mauritanie), Amadou Toumani Tour (Mali), Denis Sassou Nguesso (Congo), et les représentants des président ougandais Yoweri Museveni, et sud-africain Jacob Zuma, ainsi que le président de la Commission de l'UA, Jean Ping et du commissaire à la paix et la sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra.