Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a indiqué dimanche à Alger que la conférence nationale sur l'enseignement supérieur qui se tient en présence de centaines de cadres du secteur et d'étudiants abordera les questions permettant de conférer une "meilleur lisibilité" aux diplômes universitaires. Intervenant à l'ouverture des travaux de la conférence à l'université des sciences et de la technologie de Bab Ezzouar, M. Harraoubia a souligné que cette rencontre vient couronner un "long processus" de discussions autour de "questions relatives au développement de l'enseignement supérieur afin de conférer, a-t-il dit, une meilleure lisibilité aux diplômes universitaires". Il a ajouté que la rencontre revêt également une "importance particulière" eu égard à la nature des thèmes à l'ordre du jour, notamment les correspondances et les passerelles à mettre en place pour le passage de l'ancien système d'enseignement supérieur au nouveau système (LMD). Ces deux points sont à l'origine des mouvements de protestation qui agitent l'université depuis plusieurs semaines."Convaincu" que le dialogue est "la seule méthode pour trouver des solutions sur des bases pédagogiques et scientifiques" aux problèmes soulevés et pour "dépasser les difficultés conjoncturelles", le ministre de l'Enseignement supérieur a relevé que son département a répondu favorablement au désir des étudiants de participer à cette conférence nationale. M. Harraoubia a rappelé que les protestations des étudiants ont porté, au départ, sur une revendication "essentielle", à savoir l'abrogation des amendements contenus dans le décret n°10-315, du 13 décembre 2010, décret qui a été, depuis, abrogé. Le ministre de l'Enseignement supérieur a relevé, cependant, que la liste des revendications "n'a cessé de s'allonger", au point, a-t-il dit, de menacer de créer un fossé entre les étudiants du système classique et ceux du LMD. Passant en revue les différentes étapes de la réforme du système d'enseignement supérieur à partir de 1994, jusqu'à la généralisation de l'application du nouveau système LMD au cours de l'année universitaire 2010/2011, M. Harraoubia a expliqué que ce système qui met l'étudiant au centre de l'entreprise pédagogique de l'université, "réhabilite l'établissement universitaire en consolidant son rôle dans la conception des offres de formation". "Le système LMD redéfinit les missions de l'université dans sa relation avec le secteur économique et social", a-t-il souligné, faisant valoir que "grâce à ce système, l'université algérienne a connu une amélioration importante et sans précédent dans son classement par rapport aux autres universités dans le monde". M. Harraoubia a mis en exergue l'importance de cette conférence et le débat "large" qui a caractérisé les rencontres régionales préparatoires, précisant que les recommandations qui seront adoptées à cette occasion "seront traduites en projets de textes susceptibles pour organiser les cursus universitaires". Il a conclu son intervention en formulant le souhait que les efforts de tous aillent dans le sens de consolider le rôle de l'université sur la base d'une vision claire et objective, au service de ses missions pédagogique, scientifique et académique.