La conférence internationale sur la Libye s'est achevée mardi à Londres par une "large adhésion" de la communauté internationale à l'action de la coalition, selon le communiqué final sanctionnant les travaux de cette rencontre. Les représentants des 40 pays et organisations ont mis en exergue durant la rencontre de Londres, la nécessité de poursuivre le plan d'intervention de la coalition en Libye, conformément aux résolutions 1970 et 1973 du Conseil de Sécurité, selon la déclaration finale. Au cours de ces travaux les participants ont souligné "la nécessité absolue de protéger les populations civiles qui se trouvent sous la menace d'attaques", excluant toutefois une occupation étrangère de la Libye. Au cours d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre du Qatar, Cheikh Hamad Ben Jassem Ben Jaber Al Thani, à l'issue des travaux, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague s'est félicité des résultats obtenus lors de cette conférence qui a permis, selon lui, de faire le point sur les "progrès" réalisés en Libye en une dizaine de jours et en même temps de prévoir ce qui se fera dans une prochaine étape. "Nous avons enregistré avec satisfaction la large adhésion de la communauté internationale à notre démarche concernant la Libye et nous nous réjouissons du fait que de nouveaux pays ont exprimé aujourd'hui même, leur volonté de se joindre à nous", a-t-il dit. Il a réitéré la volonté de la coalition à poursuivre les raids "aussi longtemps qu'El-Gueddafi continue à tuer des civils". "Tout le monde s'accorde à dire qu'El-Gueddafi est illégitime et doit partir", a ajouté Hague. A une question sur la possibilité d'armer les insurgés, le Chef de la diplomatie britannique a fait savoir que cette hypothèse n'a pas été discutée au cours de cette rencontre. "Ce n'était pas dans notre agenda, mais je dois dire que cela n'est pas permis par la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU", a-t-il noté. M. Hague a qualifié de "positive et encourageante" la position du CNT libyen qui "reprend nos valeurs, à savoir la nécessité de donner au peuple libyen la liberté de disposer de lui-même, la création d'un Etat démocratique et aussi la liberté d'expression". Selon lui, le CNT a donné la vision d'une Libye "libre et démocratique". A une question sur la faiblesse de la participation des pays arabes à la réunion de Londres, le Premier ministre Qatari a indiqué que les pays arabes "seront plus nombreux certainement lors de la prochaine rencontre du groupe de contact qui aura lieu à Qatar". "Les pays arabes se joindront progressivement à la coalition qui intervient en Libye", a indique Cheikh Hamad Ben Jassem, soulignant qu'"aujourd'hui il n'y a pas d'autres alternatives" pour le cas de la Libye. "Nous devons nous rendre à l'évidence, l'intervention de la communauté internationale est nécessaire", a-t-il estimé. Il a précisé sur ce point que Qatar va demander à la Ligue arabe une plus large participation des pays arabes lors de la prochaine réunion du groupe de contact. Dans une autre conférence, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a affirmé que les Etats Unis continueront à soutenir la coalition en Libye "pour concrétiser les aspirations légitimes du peuple libyen". "La conférence se tient à un moment important où de nouveaux pays expriment leur volonté d'adhérer à notre démarche", a-t-elle dit. Concernant la Syrie, elle a fait part de la "profonde préoccupation" des Etats-Unis à l'égard de ce qui se passe dans ce pays.