Le programme de mise à niveau des PME algériennes, décidé par les pouvoirs publics à horizon 2014, sera lancé incessamment, a indiqué mardi le directeur général de la PME au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, Brahiti Amouri. Doté d'un montant de 386 milliards de DA, ce programme confié à l'Agence nationale du développement de la PME "devrait démarrer incessamment et concernera quelque 200.000 entreprises algériennes", a indiqué M. Brahiti sur les ondes de la Radio nationale. "A ce jour, près de 200 PME ont d'ores et déjà exprimé leur adhésion au programme dont 100 ont été déclarées éligibles, les diagnostics démarreront incessamment", a-t-il indiqué. A une question sur la lenteur de son exécution, M. Brahiti dira que ce programme qui "résulte d'une maturation ayant impliqué l'ensemble des parties prenantes, nécessite en raison de l'important montant consacré à son exécution, la codification des textes d'application pour une traçabilité de la dépense publique". S'agissant de la croissance des PME, M Brahiti indiquera que le secteur réalise un rythme stable de 9% depuis près de 10 ans, pour un effectif de 618.000 PME recensées à fin 2010, soit 42.660 PME de plus par rapport à 2009. Il tient à préciser cependant que les 7.900 PME en cessation d'activité se sont reconverties dans d'autres secteurs dominant comme le BPTH qui est entraîné par la croissance des infrastructures publiques. Pour le développement de ce secteur, 50 projets de structures d'animations locales ont été lancés pour l'accompagnement des "business plan" et l'hébergement des PME et TPE innovantes, dira le même responsable. Conformément aux dispositions du Conseil des ministres de février dernier, il est prévu à horizon 2014 la création de 200.000 PME pour porter le potentiel actuel à 800.000 PME environ, et cela au titre du foncier, du financement et de la promotion de l'investissement. Quant au volet du financement, le responsable dira qu'à fin 2010, les crédits à l'économie ont été de 3.200 milliards de DA, dont 52% réservés aux PME et au micro-investissement contre 42% en 2009. S'agissant de la diversification de l'économie, il annoncera le lancement d'un programme de modernisation des groupes industriels, par l'émergence de PME autour des grands groupes dans les secteurs de l'agroalimentaire, la sidérurgie et la pétrochimie, spécialisées dans la sous-traitance avec également un impact certain sur l'emploi, explique-t-il.