La diplomatie algérienne "n'a pas été absente" dans la crise Libyenne, "elle a agi, plutôt, à la mesure de ses moyens", a affirmé vendredi à Alger le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia. S'exprimant lors d'un point de presse animé à l'issue de la 4ème session ordinaire du Conseil national du RND, M. Ouyahia a mis en exergue le rôle de l'Union africaine (UA) dans la crise en Libye, en soulignant que l'Algérie est un acteur de cette organisation continentale. Il a rappelé, dans ce cadre, que l'Algérie était présente à la réunion de l'UA à Addis-Abeba consacrée à la Libye, tout en relevant que l'Union du Maghreb Arabe (UMA) est "paralysée" du fait de la situation en Libye, pays qui assume actuellement la présidence de l'UMA. Le secrétaire général du RND a indiqué aussi que "la politique étrangère (d'un pays) est le reflet de sa situation interne", déplorant que certaines voix se soient élevées pour semer "l'anarchie". M. Ouyahia a observé aussi que l'Algérie ne pouvait pas rester indifférente à la situation prévalant dans un pays voisin, du fait qu'il y a va de sa sécurité nationale. A une question relative à la teneur de son entretien téléphonique, en sa qualité de Premier ministre, avec le vice-président américain, M. Ouyahia a réfuté ce qui a été rapporté par quelques titres de la presse nationale, en se référant à la dépêche d'une agence étrangère, à propos de l'intervention militaire en Libye. Il a ajouté que le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a exprimé la position officielle de l'Algérie sur cette question, soulignant que le Premier ministre ne peut avoir une politique autre que celle de son Etat. "Au RND, nous n'acceptons pas qu'un Algérien meurt pour autre chose que l'Algérie", a-t-il affirmé. Les Algériens ont payé un lourd tribut en 1948, lors de la première guerre en Palestine, et pendant les guerres israélo-arabes de 1967 et 1973, mais "n'ont trouvé personne pour exprimer, au moins, des condoléances, quand ils se faisaient égorger comme des moutons dans les années 1990", a-t-il assené. "Aucun peuple aussi cher soit-il, ne mérite le sang des enfants de l'Algérie, parce que quand le sang des Algériens coulait, personne n'a levé le doigt", a-t-il encore rappelé. "N'oublions pas nos souffrances, faisant en sorte de mieux corriger nos affaires en Algérie", a-t-il dit.