AOUSSERD (camps de réfugiés sahraouis)- La cause sahraouie est bien présente au sein de la famille de l'Union de la majorité présidentielle (UMP-parti du président français Nicolas Sarkozy), a indiqué samedi à Aousserd, Jean François Debiol, élu UMP, conseiller municipal de Rillieux la Pape, région Rhône Alpes, en France. M. Debiol, qui fait partie de la délégation de 92 élus et membres de la société civile française, en visite dans les camps de réfugiés sahraouis, près de Tindouf, a affirmé qu'au sein de la famille d'idées de l'UMP, "la cause sahraouie est présente et vécue comme une cause à défendre". Il a déploré, en outre, le fait que la question sahraouie était peu médiatisée en France, en dépit de la "justesse" de cette cause et au regard, a-t-il dit, de l'exemplarité de la société sahraouie qui "répond aux attentes des grandes démocraties de par le monde". "Sur un nombre de sujets défendus en France, le peuple sahraoui est exemplaire, notamment en matière de démocratie et de droits des femmes", a-t-il ajouté. M. Debiol s'est toutefois interrogé sur la position officielle française concernant ce conflit, notamment sur son veto au Conseil de sécurité au sujet de l'élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance et la protection des droits de l'homme. Il a indiqué, à ce sujet, que l'engagement du gouvernement français est connu sur la question de défense des droits de l'homme au Tibet (Chine) et ailleurs, mais son attitude dans le conflit du Sahara Occidental suscite des interrogations, a-t-il dit. Il s'est refusé de se prononcer "pour le moment" faute, dit-il, "d'informations suffisantes" sur la position française. Il a par ailleurs affirmé que des conseillers de Sarkozy étaient au courant de la visite de cette délégation d'élus français aux camps de réfugiés sahraouis, et a affirmé qu'il avait même été encouragé par ces mêmes conseillers pour rejoindre la délégation. C'est la troisième visite d'une délégation d'élus français dans les camps de réfugiés sahraouis, au cours de laquelle, ces élus ont visité un établissement scolaire et un centre sanitaire à Aousserd, avant d'être reçus par le président du parlement Sahraoui, Khatri Eddouh. La délégation des élus français devrait être reçue demain dimanche par le président de la République Arabe sahraouie démocratique (RASD) juste après une brève visite au mur de sable érigé par les Marocains coupant en deux le territoire sahraoui.