S'exprimant dans la nuit de dimanche à lundi devant le président sahraoui dans les camps de réfugiés, Jean-François Debiol, élu UMP venu de Rillieux-la-Pape (France) s'est dit « surpris » par la position de son gouvernement lors de la dernière résolution du Conseil de sécurité sur la question du Sahara occidental. « Je dois vous dire que nous n'approuvons pas cette prise de position de notre pays », a-t-il notamment dit à l'adresse notamment du président Mohamed Abdelaziz, tout en le remerciant pour « sa délicatesse de distinguer le gouvernement officiel de notre pays de l'action des représentants que nous sommes ici et de l'action d'autres Français engagés aux côtés de la cause sahraouie ». M. Debiol a ajouté que cette position « n'est pas conforme à la mission de la France de défense partout dans le monde des droits de l'homme ». Il s'est dit par ailleurs « étonné par plusieurs choses » en arrivant dans les camps de réfugiés sahraouis : « Il a fallu que j'arrive, il y a trois jours, dans cette région du monde pour apprendre l'existence d'un mur qui empoisonne les peuples. Je pense que personne ne pourra me contredire là-dessus, les médias français sont silencieux de façon anormale sur cette réalité, à deux heures de Paris. » M. Debiol s'est dit « sensible à la qualité de l'accueil de votre peuple envers nous, à sa générosité, à sa gentillesse ». « Cela a été le cas pour moi, qui venais pour la première fois dans ce pays. Une découverte tout a fait sympathique. » Il dit avoir découvert également « avec une grande satisfaction » la façon dont le gouvernement sahraoui en exil s'organise : « Nous avons trouvé des camps très bien organisés, avec des services qui fonctionnent. J'ai pu constater que vos institutions sont des modèles. En effet, elles expriment clairement un choix pour la démocratie, pour l'égalité de l'homme et de la femme, pour la séparation des pouvoirs. Dans tout ce qui nous été présenté sur la façon dont votre gouvernement et vos institutions fonctionnent, je n'ai trouvé que des éléments positifs et je dirais même exemplaires. » Et d'ajouter : « Il faudrait que nous, Français, venions à votre rencontre pour apprendre une leçon en matière d'égalité et de droits de l'homme. » Ce qui lui fera dire qu'« il est donc évident que face à cette exemplarité que vous manifestez dans vos institutions, la position de la communauté internationale à votre encontre ne peut manifestement qu'apparaître profondément injuste ». « Vous êtes exemplaires et vous êtes maltraités, c'est anormal », a-t-il enfin dit aux autorités sahraouies, auxquelles il a promis de les aider « pour faire avancer cette cause qui concerne un peuple méritoire ».