Des élus français, représentant les forces influentes du paysage politique français, ont invité, hier, à Aousserd (camps des réfugiés sahraouis), le président Sarkozy à réviser sa position vis-à-vis du conflit du Sahara occidental. Aousserd (camps des réfugiés) De notre envoyé spécial Le conseiller régional de Lorraine, Christophe Choserot, estime que les Français «sont très mal informés» de la question sahraouie. De ce fait, «il faut relayer l'information au sein des partis politiques pour pousser les responsables politiques à faire avancer la question sahraouie». «Il faut que les Français sachent ce qui se passe au Sahara occidental», lance de son côté Jacqueline Fontaine, élu de l'Europ-écologie-les Verts (EELV), qui regrette le fait que «les initiatives de soutien en direction du peuple sahraoui initiées en France sont à chaque fois empêchées par des Marocains». L'élue Marseille-Provence, Delise Triscari, s'est dite quant à elle très touchée par «l'accueil, le courage et la résistance» des Sahraouis dans les camps. Le conseiller national UMP et conseiller municipal de Rillieux-la-Pape, région Rhône-Alpes, Jean-François Debiol, s'est dit «peiné» du fait que «les médias français sont très taisant sur ce qui se passe pour le peuple sahraoui». «Nous avions l'ambition de revenir cette année en amenant avec nous des journalistes, car il est très important que la France soit informée de ce qui se passe ici dans les camps», estime-t-il. «Il faut qu'on en parle et faire du tapage partout en France pour que le gouvernement français cesse son entêtement à soutenir l'autonomie sahraouie», estime de son côté Jacqueline Louves, une élue proche du PS à Rieux-la-Pape. Le Premier ministre de la RASD, Abdelkader Taleb Omar, dit souhaiter que la prochaine résolution des Nations unies «ne va pas à l'encontre de la volonté du peuple sahraoui qui aspire à la justice et à liberté».