La nécessité de créer un "terminal fruitier" au port de Djendjen (Jijel) a été soulignée par des universitaires participant aux assises locales du commerce, tenues mardi à Jijel. Dans leurs interventions consacrées au thème à l'ordre du jour, des enseignants de la faculté des Sciences économiques de l'Université Mohamed-Seddik Benyahia, rappelant les atouts et les capacités de production agricole de la région, ont appelé à activer le projet de création d'un terminal fruitier dans le "grand port de la région, afin de promouvoir les exportations hors hydrocarbures". Ce projet, a-t-on rappelé, avait été évoqué à plusieurs reprises "mais n'a pu voir le jour pour des raisons jusque-là inconnues". Les infrastructures existantes et les potentialités, notamment agricoles, ont été largement rappelées par des enseignants universitaires dans leurs communications à l'occasion de ces assises. De nombreux opérateurs, des secteurs publics et privés, ont pris part, aux côtés des autorités locales, d'élus, d'étudiants et de représentants du mouvement associatif, à ces assises dont l'objectif essentiel, a souligné le directeur de wilaya du Commerce, Nourredine Douar, est de "diagnostiquer'' le secteur du commerce de manière générale et de faire participer l'ensemble des opérateurs concernés aux débats", en vue des assises nationales du commerce prévues en juin prochain à Alger. Quatre principaux thèmes devaient être débattus lors de ces assises auxquelles a assisté le directeur régional du commerce de Sétif. Il s'agit de la régulation commerciale, de l'encadrement du commerce extérieur, du contrôle économique et des ressources humaines et de la communication. Des thèmes qui ont fait l'objet de communications suivies de larges débats, le tout devant être consigné dans des recommandations finales. "Nous devons établir un diagnostic sans complaisance d'un secteur confronté à de nombreux problèmes, dans la perspective d'améliorer ses performances", ont indiqué les responsables du commerce, à l'ouverture des travaux, placés sous le signe "Dialogue franc pour une politique commerciale efficiente". De son côté, le doyen de la faculté des Sciences économiques à l'université de Jijel, se félicitant de l'implication de cette institution, a souligné "la relation étroite qui doit exister entre l'université et l'environnement extérieur". Selon lui, les communications présentées lors de la rencontre ont apporté beaucoup d'éclairages et émis des suggestions à même d'apporter un "plus" au secteur commercial qui se débat dans de nombreux problèmes. De nombreux autres points, tels que les perturbations du marché, les fluctuations des prix à la consommation, les pénuries récurrentes, le déficit en structures commerciales, la prolifération des marchés informels, le contrôle de la qualité, la répression des fraudes, la réhabilitation des anciennes structures commerciales étatiques (souk el fellah, galeries) ont également figuré au menu des interventions présentées lors de cette rencontre.