La situation humanitaire à Misrata en Libye est devenue préoccupante après le bombardement du port de la ville bloquant les évacuations par la mer, a averti mercredi la commissaire européenne en charge de l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva. "La situation humanitaire à Misrata est devenue préoccupante après le bombardement du port et nous recevons des informations faisant état d'hôpitaux submergés par l'afflux de blessés", a indiqué la même source. "L'acheminement des vivres et des médicaments a été interrompu et il est devenu pratiquement impossible pour les organisations humanitaires de faire évacuer les blessés et les civils par la mer", a-t-elle ajouté. Mme Georgieva a appelé les parties en conflit à protéger les civils et à permettre la reprise des interventions humanitaires dans la ville assiégée. Des combats ont opposés les rebelles libyens et les forces loyales au colonel Maamar El Gueddafi autour du port de Misrata, alors que des frappes des forces de l'Otan et des combats au sol se poursuivaient dans le pays. La ville reste encerclée par l'armée à l'est, au sud et à l'ouest, et la seule voie de ravitaillement reste la mer, selon les médias. Il reste environ 1.300 réfugiés à Misrata, essentiellement des Nigériens, mais aussi des Tchadiens, des Ghanéens et des Soudanais, selon ces sources.