GENEVE - La situation humanitaire se dégrade à Misrata, ville assiégée de l'ouest de la Libye, où l'accès à l'eau et les soins médicaux sont notamment devenus problématiques, a indiqué vendredi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). "L'accès à l'eau est devenu incroyablement difficile pour les civils dans la mesure où le principal tuyau alimentant la ville a été coupé", a expliqué Simon Brooks, chef de la mission du CICR à Benghazi, dans l'est de la Libye, cité dans un communiqué. "La population doit maintenant se tourner sur les puits locaux et sur l'usine de désalinisation qui fournissait jusqu'à présent de l'eau pour des industries", a-t-il ajouté. Le manque d'essence altère également le fonctionnement des infrastructures, relève-t-il encore. Par ailleurs, la situation sanitaire continue de se dégrader, s'inquiète le CICR, faisant état d'un nombre important de personnes blessées ou tuées. Ainsi, explique l'organisation qui a son siège à Genève, l'hôpital principal de la ville est débordé par l'afflux de patients et souffre d'un manque de matériel médical et de médicaments. Misrata, troisième ville de Libye, est le théâtre depuis plusieurs semaines d'une guérilla urbaine meurtrière entre la rébellion et les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi.