ALGER - L'Algérie et l'Union européenne (UE) vont se rencontrer une nouvelle fois à Bruxelles pour discuter de la révision du calendrier du démantèlement tarifaire, prévu par l'accord d'association conclu entre les deux parties. "On ne s'est pas encore mis d'accord sur le calendrier du démantèlement tarifaire, il y aura prochainement un round des négociations à Bruxelles", a déclaré lundi soir à l'APS Laura Baeza, chef de la délégation européenne en Algérie, en marge de la célébration de la journée de l'Europe mais sans avancer de date. En vigueur depuis 2005, l'accord d'association, prévoit un démantèlement tarifaire graduel entre l'Algérie et l'Union européen pour aboutir en 2017 à une zone de libre échange. Fin 2010, l'Algérie avait demandé une révision du calendrier du démantèlement des dispositions tarifaires et douanières de l'accord d'association. Cette demande porte essentiellement sur le report à 2020 du démantèlement des tarifs douaniers au lieu de 2017, prévu initialement dans l'accord d'association. Selon Mme Baeza l'Algérie a soumis à l'UE une liste de produits, dont elle désire reporter la levée des barrières douanières. Une demande qui "apparait logique" à l'Union européenne, qui s'est dit "d'accord pour aider les industries naissantes de l'Algérie" mais encore faut-il pour l'Algérie "prouver que le démantèlement tel que appliqué jusqu'ici représente un danger pour son industrie", a poursuivi la responsable européenne. L'Algérie avait motivé officiellement sa demande par le temps nécessaire à la préparation des entreprises algériennes à la concurrence. L'accord conclu entre les deux parties prévoit en vertu d'une clause, dite de rendez-vous, la révision de certains dispositions de l'accord notamment la possibilité de revoir le calendrier de la levée des barrières douanières si l'industrie d'un des partenaires de cette association est impactée par des échanges commerciaux déséquilibrés. La révision du calendrier du démantèlement va porter sur une liste de produits qui sera établie entre les deux parties, "un travail laborieux mais qui est en train de se faire", a indiqué l'ambassadeur de l'UE en Algérie.Mme Baeza, a par ailleurs noté lors de son intervention à l'occasion de la journée de l'Europe que la coopération économique entre l'Algérie et l'UE "se déroulait bien et que les projets mis en £uvre avançaient à bon rythme". Quatre grands projets ont été approuvés en 2010 et début 2011 pour un montant de 965 millions de DA pour financer les programmes d'appui à la politique sectorielle de l'enseignement supérieur, et les secteurs de l'eau et de la santé en Algérie, a rappelé dans ce sens la chef de la délégation européenne . Leur mise en oeuvre est en cours de démarrage, a-t-elle ajouté. A ce propos, le commissaire européen chargé de l'élargissement et de la politique européenne du bon voisinage effectuera une visite en Algérie la semaine prochaine, la seconde depuis moins d'un an, pour discuter de la mise en oeuvre de la convention de financement du programme d'appui à la mise en oeuvre de l'accord d'association, signée en avril dernier, a indiqué Mme Baeza.