Photo : Riad Par Amine Echikr Le conseil d'association Algérie-UE devant se réunir le 21 juin prochain à Bruxelles semble avoir été avancé. L'agence Algérie presse service l'annonce pour cette matinée. Cette réunion devrait déterminer si la demande algérienne de report du début de la date de démantèlement tarifaire, dans le cadre de l'accord d'association, sera pour 2020, date de l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange. «On ne s'est pas encore mis d'accord sur le calendrier du démantèlement tarifaire, il y aura prochainement un round des négociations à Bruxelles», avait déclaré, fin mai, à l'APS, Laura Baeza, chef de la délégation européenne en Algérie, en marge de la célébration de la Journée de l'Europe.En vigueur depuis 2005, l'accord d'association prévoit un démantèlement tarifaire graduel entre l'Algérie et l'Union européen pour aboutir en 2017 à une zone de libre-échange.Fin 2010, l'Algérie avait changé de stratégie économique et en conséquence avait demandé une révision du calendrier du démantèlement des dispositions tarifaires et douanières de l'accord d'association. Cette demande porte sur le report à 2020 du démantèlement des tarifs douaniers au lieu de 2017, prévu initialement dans l'accord d'association, mais également sur les calendriers de démantèlement pour certains produits industriels, une révision des contingents des produits agricoles ainsi que de certains produits à l'importation comme le sucre, les fromages ou l'orge qui sont actuellement exonérés des droits de douanes. Mme Baeza avait affirmé que l'Algérie a soumis à l'UE une liste de produits, dont elle désire reporter la levée des barrières douanières. Une demande qui «apparaît logique» pour l'UE, qui s'est dit «d'accord pour aider les industries naissantes de l'Algérie» mais à condition que l'Algérie prouve que «le démantèlement tel qu'appliqué jusqu'ici représente un danger pour son industrie», a-t-elle poursuivi.L'Algérie a motivé officiellement sa demande par le temps nécessaire à la préparation des entreprises algériennes à la concurrence.L'accord d'association prévoit, en vertu d'une clause, dite de rendez-vous – qui permet la révision de certaines dispositions de l'accord – notamment la possibilité de revoir le calendrier de la levée des barrières douanières si l'industrie d'un des partenaires de cette association est impactée par des échanges commerciaux déséquilibrés.Pour sa part, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a confirmé, début juin, la tenue de ces discussions, indiquant qu'une délégation de négociateurs de l'UE mène actuellement à Alger ces pourparlers, qui buttent cependant sur certains contingents agricoles.«Nous avons réglé les problèmes liés aux listes des produits industriels, mais nous avons encore des petits problèmes avec les contingents des produits agricoles», a-t-il déclaré à la presse en marge d'un forum économique algéro-français.M. Benbada avait déjà précisé à la mi-mai que l'Algérie voulait revoir certains produits à l'importation comme le sucre, les fromages ou l'orge qui sont actuellement exonérés des droits de douanes.D'autre part, l'Algérie veut renégocier les critères de certaines normes européennes imposées pour les produits agricoles algériens. Les propositions algériennes portent aussi sur la révision de plusieurs autres contingents de produits agricoles (fruits notamment) et de produits de la pêche, accordés hors saison pour faciliter leur placement sur le marché européen.