ORAN- Le lauréat du prix Mohamed Dib 2011, Bouziane Benachour a estimé mercredi à Oran que cette distinction lui impose d'être désormais "un professionnel" et de faire de l'écriture romanesque son métier. "Le Prix Mohamed Dib qui m'a été attribué par un jury international m'oblige de ne plus être un amateur de l'écriture comme je le fus dans le passé, mais un professionnel qui fait de l'écriture romanesque mon métier", a confié à l'APS, ce journaliste et dramaturge, en marge de la réception organisée en son honneur par l'APC d'Oran. L'auteur de "Brûlures", titre du roman primé à Tlemcen, a indiqué que cette distinction lui permet de "se situer" et de "jauger la valeur" de ses oeuvres, car "le prix a été attribué par un jury international, composé de grands noms de la littérature et de critiques et présidé par Nadjet Khedda, spécialiste de la littérature algérienne". Bouziane Benachour, connu pour ses écrits journalistiques mais aussi pour ses talents de dramaturge, d'essayiste et de romancier, a estimé que ces trois genres d'écriture lui "réussissent bien" et que "le volet littérature n'est qu'un aboutissement logique de ses antécédents d'auteur d'articles de presse et de pièces théâtrales". "Nous restons toujours dans le champ de l'écriture en dépit des variations entre écriture factuelle (articles), écriture émotionnelle (pièces de théâtre) et écriture narrative (romans). Tous ces genres me réussissent", a-t-il déclaré en annonçant qu'il est en train de finaliser un roman racontant l'histoire d'un sculpteur qui veut réaliser une statue à son image, et un essai sur le théâtre algérien. De l'avis de spécialistes et de ses lecteurs, Bouziane Benachour est "l'auteur des petites gens". Il se reconnaît dans cette définition. "Je suis fortement imprégné par ces petites gens. Je suis né dans un quartier populaire. J'ai vécu parmi ces gens à la limité de la marge. Je suis issue d'une famille nombreuse, mon père était un ouvrier dans une usine de chaux. Il est normal que je m'intéresse à ces gens", a-t-il expliqué tout en signalant qu'à travers ses romans et ses pièces, il cherche à "donner une voix à ces sans-voix". Le prix littéraire Mohamed Dib, qu'organise tous les deux ans l'association "La grande maison" de Tlemcen, a été décerné, le 14 mai dernier, à Bouziane Benachour, Maachou Blidi et à Mimi Hafida, lors de l'ouverture du colloque international sur "Le retentissement de l'oeuvre de Mohamed Dib". Ce prix dans sa quatrième et nouvelle version a concerné outre la langue française, les deux langues nationales que sont l'Arabe et Tamazight.