ALGER - L'Algérie souhaite que le processus de négociations entre le Maroc et le Front Polisario aboutisse rapidement à une solution politique juste permettant au peuple sahraoui d'exercer librement son droit à l'autodétermination, a indiqué, dimanche à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, dans une allocution prononcée à l'occasion de la célébration de la journée de l'Afrique. "Profondément attaché à un règlement de ce dossier de décolonisation dans le cadre du respect de la légalité internationale, mon pays souhaite que (le) processus de négociations aboutisse rapidement à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, à même de permettre au peuple sahraoui d'exercer librement sont droit à l'autodétermination conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité", a souligné M. Medelci. Le ministre des Affaires étrangères a déploré que le conflit du Sahara occidental "tarde à connaître son épilogue". Il a cependant noté que les efforts entrepris par l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, M. Christopher Ross, ont permis de relancer le processus de négociations dans un cadre informel, entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario. La septième réunion informelle entre le Maroc et le Front Polisario est prévue les 6 et 7 juin prochain à New York. Ce sera le premier round à se tenir suite au rapport sur le Sahara occidental du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, rendu public en avril, et à la résolution 1979 du Conseil de sécurité qui s'en est suivie, renouvelant le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu'en avril 2012. Suite au rapport du secrétaire général, le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité une résolution dans laquelle il a réaffirmé son engagement à ''aider les deux parties au conflit à parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental''. Dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental est considéré comme territoire non-autonome par l'ONU depuis 1966.