ALGER - L'Instance de consultations sur les réformes politiques a reçu, samedi après-midi à Alger, une délégation du Mouvement national de l'espérance (MNE), conduite par son président, M. Mohamed Hadef. Dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec les membres de l'Instance de consultations sur les réformes politiques, M. Hadef a indiqué avoir soumis une cinquantaine de propositions dans lesquelles son parti a insisté sur la "préservation de la République". "Nous sommes soucieux de tout ce qui rassemble les Algériens et unit la Nation dans toute sa diversité", a-t-il affirmé, appelant à "un changement politique à travers une pratique démocratique réelle". Pour le président du MNE, "la paix, la stabilité et le développement (économique) requièrent une forte participation de tous Algériens à la vie politique". Il a appelé, en outre, au "rajeunissement de l'élite politique" et à une répartition "équitable" des pouvoirs et des richesses nationales. S'agissant des lois devant faire l'objet de révision, M. Hadef a notamment qualifié celle sur les partis de "partisane", souhaitant que les futurs textes de loi garantissent des "droits égaux" à l'ensemble des citoyens algériens. L'Instance de consultations, représentée par son président, M. Abdelkader Bensalah, assisté de MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, avait reçu auparavant une délégation d'organisations de femmes et le président du Haut Conseil islamique, M. Cheikh Bouamrane, en tant que personnalité nationale. Depuis le début de ces consultations, entamées le 21 mai dernier, plusieurs délégations de partis politiques, des personnalités nationales et des représentants de la société civile ont été reçus. Au terme de ces consultations qui se poursuivront jusqu'à la fin du mois de juin, un rapport final détaillé, reflétant "fidèlement" les avis et les propositions émis par les participants, sera soumis au président de la République. Les propositions seront ensuite présentées au gouvernement qui élaborera, sur cette base, des projets de loi qui seront soumis à l'Assemblée populaire nationale en septembre prochain. Le président de la République avait annoncé dans son discours à la Nation du 15 avril dernier, des réformes politiques englobant une révision, en 2011, de l'essentiel du dispositif législatif national (loi électorale, loi sur les partis politiques, loi sur les associations, code de l'information, code de wilaya...) et devant être parachevées, après les législatives de 2012, par un amendement "en profondeur" de la Constitution.