ALGER- L'ancien archevêque d'Alger, Mgr Henri Teissier, a indiqué lundi après-midi à Alger que son invitation par l'Instance de consultations sur les réformes politiques était un "signe que l'Algérie veut accueillir tous ses enfants". Dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec les membres de l'Instance de consultations, Mgr Teissier a "remercié" l'Instance" de l'avoir invité, soulignant que cette "volonté" de l'insérer dans les consultations était "un signe que l'Algérie veut accueillir tous ses enfants, quelles que soient leurs croyances et cultures, dans la mesure où ils oeuvrent pour le bien commun du pays et de la région". "Notre majorité est formée de chrétiens étrangers (en Algérie), mais nous avons aussi des chrétiens algériens. C'est une question d'engagement ensemble, entre chrétiens et musulmans, pour le bien commun de l'Algérie et de toute la région", a affirmé Mgr Teissier qui a été convié en tant que personnalité nationale. "Nous ne sommes pas prêts à retourner à l'ère des rivalités, car nous sommes à l'époque de la cohabitation qui requiert entraide et compréhension, comme l'a fait et le fait encore l'Algérie à chaque occasion", a ajouté l'ancien archevêque d'Alger. L'Instance de consultations, représentée par son président, Abdelkader Bensalah, assisté de MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, avait reçu dans la matinée un premier groupe d'organisations du mouvement associatif. Elle consacrera les journées des 14, 15 et 16 juin à des réunions internes d'organisation avant de reprendre les consultations le 18 juin. Depuis le début des consultations, entamées le 21 mai 2011, plusieurs délégations de partis politiques, des personnalités nationales et des représentants de la société civile ont été reçus. Au terme de ces consultations qui se poursuivront jusqu'à la fin du mois de juin prochain, un rapport final détaillé, reflétant "fidèlement" les avis et les propositions émis par les participants, sera soumis au président de la République. Les propositions seront ensuite présentées au gouvernement qui élaborera, sur cette base, des projets de loi qui seront soumis à l'Assemblée populaire nationale en septembre prochain. Le président de la République avait annoncé dans son discours à la Nation du 15 avril dernier des réformes politiques englobant une révision, en 2011, de l'essentiel du dispositif législatif national (loi électorale, loi sur les partis politiques, loi sur les associations, code de l'information, code de wilaya...) et devant être parachevées, après les législatives de 2012, par un amendement "en profondeur" de la Constitution.