LE CAIRE - Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a affirmé que la demande d'adhésion de l'Etat de Palestine aux Nations unies "n'est pas incompatible avec le choix des négociations", soulignant le soutien de tous les pays arabes à cette requête. Lors d'une conférence de presse conjointe tenue lundi soir au Caire avec le responsable palestinien Saeb Erekat au terme d'une réunion du comité de suivi de l'initiative arabe de paix, Al-Arabi a indiqué que les pays arabes "ont chargé la commission, mise en place lors de la réunion de Doha, d'assurer le suivi des contacts avec les groupements internationaux pour rallier le soutien à l'orientation palestinienne au sein des Nations unies". Al-Arabi a fait savoir que cette réunion, à laquelle a pris part le président palestinien Mahmoud Abbas, a été l'occasion "pour examiner tous les aspects liés à la décision palestinienne de s'adresser à l'ONU pour obtenir une reconnaissance internationale". Tout en soulignant le soutien de tous les pays arabes à cette décision, il a rappelé que "les contacts se poursuivent avec l'Union européenne", faisant état d'un large soutien sur le plan international. Pour sa part, Ereka, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a mis l'accent sur les efforts déployés par le secrétaire général de la Ligue arabe pour mobiliser un soutien d'un certain nombre d'organisations internationales, notamment le mouvement des non alignés et de l'Organisation de coopération islamique (OCI) et de nombreux pays comme la Chine, l'Inde, la Malaisie, l'Indonésie, l'Afrique du Sud et le Nigeria. Il a rappelé la décision adoptée à Doha par le comité de suivi de l'initiative arabe de paix qui a insisté sur l'impératif d'œuvrer pour que la Palestine devienne un Etat à part entière, dans le cadre des frontières de 1967 et avec Al-Qods-Est comme capitale. Le responsable palestinien a, par ailleurs, fait savoir que la position palestinienne "n'est pas contradictoire" avec celle de l'UE, mettant l'accent sur l'intransigeance d'Israël. EREKAT a fait savoir que les contacts "se poursuivent avec les Etats-Unis", appelant l'administration Obama à "revoir ses positions et s'abstenir de recourir au veto" au Conseil de sécurité à propos de la requête palestinienne.