Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a informé la Ligue arabe qu'il pourrait demander aux Etats-Unis de reconnaître un Etat palestinien occupant l'ensemble de la Cisjordanie en cas de poursuite du blocage des négociations de paix avec Israël. Pour le président palestinien, le gel de ces activités de peuplement est indispensable à la poursuite des négociations de paix. Les ministres des Affaires étrangères des pays arabes ont fait part de leur soutien, mais redoutant un échec des discussions que Barack Obama a réussi à remettre sur les rails début septembre, ils ont annoncé une nouvelle réunion dans un mois pour examiner les "options" préconisées par Abbas. Parmi ces options, figure une demande "aux Etats-Unis de reconnaître l'Etat de Palestine dans ses frontières de 1967", a expliqué le négociateur palestinien Saeb Erekat. Une autre solution pourrait être de s'adresser au Conseil de sécurité pour obtenir le vote d'une résolution appelant les Etats membres à une telle reconnaissance. "Je ne peux pas préciser quelles sont les solutions qui seront présentées par le président Abbas (à la Ligue arabe) mais le président va continuer de travailler avec l'administration américaine pour parvenir à un arrêt complet des activités de peuplement afin de relancer les négociations de paix", a dit Erekat. Selon une source diplomatique présente au sommet de Syrte, Abbas envisagerait également de menacer Israël de quitter la table des négociations tant que les constructions n'auront pas cessé. "Les propositions du président Abbas ont été saluées par les dirigeants arabes", a fait savoir le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Rdeneh, cité par le quotidien palestinien Al-Aayyam. "Les pays arabes donnent un mois aux Etats-Unis pour obliger Israël à geler la colonisation", selon lui, ajoutant que "le comité examinerait également des stratégies alternatives présentées par M. Abbas". Le Comité de l'Initiative de paix arabe a imputé la responsabilité de l'arrêt des négociations directes israélo-palestiniennes à Israël en raison de la persistance de ce dernier dans sa politique de colonisation. Le communiqué final souligne la "responsabilité d'Israël dans l'arrêt des négociations israélo-palestiniennes en raison de la persistance de ce dernier dans sa politique de colonisation et des conséquences qui peuvent en découler". Le communiqué affirme que toute reprise des négociations israélo-palestiniennes était tributaire de "l'arrêt total de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés y compris El-Qods". Le comité de l'Initiative de paix arabe a en outre salué les positions du président américain Barack Obama devant l'Assemblée générale des Nations unies concernant les droits des Palestiniens", soulignant "son entière disponibilité à coopérer avec l'administration Américaine pour concrétiser ces positions dans les faits y compris la reconnaissance d'un Etat palestinien aux frontières de 1967 avec El-Qods-est comme capitale. Le Comité de l'Initiative de paix arabe a appelé à cet effet la partie américaine à "poursuivre les efforts déployés en vue de réunir les conditions idoines à même de relancer le processus de paix". Le communiqué souligne, par ailleurs, qu'une paix globale et juste avec Israël "ne saurait être réalisée sans un retrait total d'Israël des territoires arabes occupés en juin 1967, y compris le plateau du Golan syrien arabe et le sud Liban, et la création d'un Etat palestinien indépendant avec El-Qods-est pour capitale conformément à l'initiative de paix et aux décisions des Nations unies y afférentes". Le communiqué souligne également la nécessité de "mettre fin à la division et de concrétiser la réconciliation palestinienne en vue de préserver la bande de Ghaza". Le Comité de l'Initiative de paix arabe a enfin appelé à "la tenue, dans un mois, d'une nouvelle réunion pour examiner les alternatives proposées par le président palestinien Mahmoud Abbas et définir les démarches à prendre".