ALGER - Les Assises nationales sur le développement local se tiendront le jeudi 22 décembre prochain au Palais des Nations, a-t-on appris samedi auprès du Conseil national économique et social (CNES). Le président du CNES, M. Mohamed Seghir Babes avait annoncé dernièrement lors de la rencontre d'Illizi que les Assises nationales se tiendraient avant le 25 décembre prochain à Alger. Ces assises qui devraient conclure un long processus de concertations lancé début septembre, seront précédées par des rencontres locales et régionales à travers les 48 wilayas du pays, selon le programme tracé par le CNES, chargé d'animer ces concertations. Selon la feuille de route arrêtée fin mai par le CNES en collaboration avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, la concertation nationale sur les objectifs du développement local se déroule en trois étapes. La première porte sur des rencontres locales avec les citoyens et leurs représentants, les notables et les représentants du mouvement associatif local ainsi que l'administration et les élus locaux. Au total, 19 wilayas sont retenues pour accueillir les rencontres de cette phase qui s'étalera jusqu'au début du mois de novembre prochain. Parmi ces wilayas, une dizaine sont du sud du pays. Les 9 autres wilayas, des régions des hauts plateaux et de lÆintérieur, accueilleront, quant à elles, des rencontres avec la population locale et celles des wilayas limitrophes. L'ensemble des 48 wilayas seront ainsi concernées par cette première étape. Ces rencontres seront suivies d'assises régionales qui regrouperont les délégués issus des concertations locales et devant aboutir à la tenue d'assises nationales réunissant les délégués mandatés par chaque assise régionale. Pour cette deuxième étape qui s'étalera sur tout le mois de novembre, six wilayas accueilleront les assises régionales à savoir Ghardaïa, Tiaret, Oran, Constantine, Sétif et Alger. Chacune de ces rencontres verra la participation de délégués issus de toutes les wilayas impliquées dans la phase précédente. Les assises nationales devraient, quant à elles déboucher sur une "synthèse globale" consacrée à la bonne gouvernance des collectivités locales, et dont l'essentiel des recommandations sera transmis au gouvernement qui examinera les modalités de leur mise en oeuvre effective. Globalement, la concertation nationale sur le développement local, qui se fera de la base au sommet et touchera les 1.541 communes du pays, devra dégager les recommandations appropriées destinées à améliorer la gouvernance des collectivités locales, ainsi que les relations entre l'administration et les citoyens. Par ailleurs, la jeunesse, qui constitue plus de deux tiers de la société algérienne, sera massivement associée à tous les échelons de cette concertation dans le but de l'engager et la responsabiliser davantage dans la gestion des affaires locales et aussi celles de la Nation. L'association des jeunes à cette concertation permettra de tirer profit de leur vision et de leur propositions novatrices, indique t-on de sources proches du CNES. En optant pour cette démarche d'une telle envergure, l'Algérie adopte une nouvelle approche dans le traitement des grands mécanismes devant mener vers une économie en phase avec l'implication de tous les acteurs sociaux et partenaires économiques, s'accordent à dire des observateurs. Lors de la réunion du Conseil des ministres du 2 mai dernier, le chef de l'Etat avait chargé le CNES d'animer une concertation qui sera engagée cette année pour définir les objectifs d'un meilleur développement local et de les adapter aux attentes de la population. Cette concertation sera animée avec le plein concours du gouvernement et des collectivités locales, et avec la participation notamment des ''compétences représentatives de la population, des élus locaux et des représentants de l'administration locale'', avait précisé le président Bouteflika. En effet, les pouvoirs publics ont déployé ces dernières années d'importants efforts pour relancer le développement local notamment dans les régions des Hauts plateaux et du Grand sud où les actions de l'Etat sont particulièrement orientées sur les grands projets d'infrastructures socio-économiques, ainsi que le désenclavement des régions de l'extrême sud. Dans cette optique, les programmes complémentaires pour le développement des régions du sud sont en cours d'élaboration, avec une enveloppe supplémentaire (hors budget alloué pour le programme 2010-2014) de quelques 17 milliards de DA. Ces chantiers sont inscrits dans le cadre du programme complémentaire de développement des régions du sud engagé depuis 2006, et auquel les autorités ont accordé une enveloppe supplémentaire de près de 1.270 milliards de DA (plus de 17 milliards de dollars) au titre du plan quinquennal 2010-2014.