ALGER - Les participants à la rencontre d'Alger sur la menace terroriste à la lumière de la situation en Libye, ont appelé samedi l'opinion internationale et les instances des Nations unies à prendre conscience des dangers potentiels qui résulteraient d'une possible déstabilisation de certains pays de la rive sud de la Méditerranée, dont la résurgence de l'islamisme radical. "Les participants en appellent à l'opinion mondiale et aux instances internationales sur les dangers potentiels qui résulteraient de la déstabilisation de certains pays de la rive sud de la Méditerranée et tout particulièrement à la résurgence d'un islamisme radical et au redéploiement des réseaux terroristes d'El Qaida, et le crime organisé", lit-on dans la déclaration finale ayant sanctionné les travaux de cette rencontre intitulée "la menace terroriste à la lumière de la situation en Libye". "A lumière de l'expérience algérienne dans la lutte antiterroriste, nous dénonçons le renforcement des moyens des organisations subversives comme l'AQMI et les réseaux de trafic d'armes à partir de la Libye et les menaces qui pèsent sur la stabilité de la région, en raison (...) de sa transformation en sanctuaire des organisations terroristes, des réseaux de trafic de drogue et du crime organisé", a-t-on encore souligné dans cette déclaration. Les participants ont interpellé, en outre, la communauté internationale sur "le danger du non-respect des principes fondamentaux du droit international qui puisent leur source des valeurs intangibles contenues dans la Déclaration universelle des droits de l'homme". Cette rencontre organisée par le Mouvement de solidarité avec la famille rurale, présidé par Mme Saida Benhabyles, avec le concours du Centre international de recherche et d'études sur le terrorisme et d'aide aux victimes (CIRET/AVT) et la revue Afrique-Asie, a vu la participation de représentants du mouvement associatif algérien, de parlementaires, d'acteurs économiques ainsi que des universitaires. Plusieurs experts ont intervenu sur des sujets liés au thème de cette rencontre, dont l'ancien responsable de la Direction française de la sécurité du territoire (DST), M. Yves Bonnet, ainsi que le directeur du CIRET/AVT, M. Eric Denécé, et le directeur de la revue Afrique-Asie, Madjed Naamet.