MEDEA - Les amateurs du quatrième art ont été gratifiés à Médéa de belles prestations artistiques dignes des grands moments de la comédie satirique algérienne, incarnée par les Bachtarzi, Ksentini, Rouiched, Hilmi ou Fellag, à l'occasion de la 6e édition du festival de théâtre comique qui se tient depuis dimanche dans cette ville. Des prestations de grande qualité artistique, tant sur le plan de l'interprétation que textuel, qui ont fait revivre au public, très nombreux à se déplacer à la maison de la culture Hassan el-Hassani, une certaine ambiance de fête qui régnait, à une époque, sur les planches des salles de spectacles du pays. Le support thématique choisi pour certaines pièces, le cas notamment de "El-Bourdjouazi", une adaptation du grand classique du répertoire théâtral universel, en l'occurrence "Le bourgeois gentilhomme" de Molière, ou "Tag ala men tag" ont donné de la consistance aux spectacles offerts au public qui les a, d'ailleurs, chaudement applaudi et "plébiscité" en quelque sorte auprès du jury du festival. L'enthousiasme suscité chez le public, composé en majorité de jeunes, plus branchés sur les multimédias que les anciennes formes d'expression artistiques, laisse entrouvertes les portes de l'espoir quant à la capacité de ces comédiens à drainer les foules et à les faire rêver et rire, à la fois, comme l'ont si bien réussi leurs prédécesseurs. Il est à signaler, dans ce contexte, la percée très remarquée sur la scène artistique des spectacles en "one man show" qui, au delà de l'attrait qu'ils exercent sur les jeunes comédiens en quête de célébrité, sont en passe de devenir un sérieux concurrent pour le théâtre traditionnel, selon des professionnels. Les comédiens et humoristes sélectionnés pour animer le programme "hors compétition" du festival ont également laissé une bonne impression auprès des spectateurs. Certains d'entre eux auraient pu "faire de l'ombre" aux comédiens en course pour l'un des prix du jury. Le cas des comédiens Mustapha Ayad, Rym Takouchte et Hamid Gouri dont les monologues respectifs "Facebook Ya Tchoutch", "Es-sawda fi el-Amel" et "Ghlab Ennissa" ont subjugué la nombreuse assistance qui a pris d'assaut la salle de spectacles de la maison de la culture.