ALGER - L'incidence financière d'une suppression de l'impôt sur le revenu global (IRG) des pensions des retraités a été estimée à 112 milliards de DA, selon le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) Boualem M'rakach. Le manque à gagner comme recette fiscale est ''très important si toutefois les pensions des retraités sont exonérées d'IRG et ce point bloque les négociations sur le dossier des retraités proposé à l'ordre du jour du sommet de la tripartite (gouvernement-syndicat-patronat), a relevé M'rakach, vendredi dans une déclaration à la presse. ''Je ne pense pas que le dossier des retraités va être réglé lors de la présente tripartite puisque l'administration publique semble refuser les propositions du syndicat, évoquant des difficultés de financement et cela va probablement bloquer la question'', a-t-il dit. Le président de la CAP, a estimé que les retraités vivent une situation ''très difficile et méritent impérativement d'être soutenus en cette période difficile, soulignant que sa confédération est pour l'amélioration des pensions des retraités. Il a ajouté que le point de divergence est un et seul, à savoir : le coût élevé de la proposition. M'rakach souligne, au passage, que l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) demande une revalorisation des salaires, un assouplissement sinon un arrêt total de l'IRG. Le syndicat demande que l'IRG soit totalement exclu des soldes des retraites. Les retraités bénéficient actuellement d'une bonification de 40%, rappelle-t-on. Par ailleurs, on apprend d'une source du patronat que les discussions de la tripartite, qui ont débuté jeudi et qui se poursuivent tard dans la nuit, sont passés au point suivant de l'ordre du jour, à savoir le dossier des mutuelles et que le dossier des retraités à carrément été éludé. Huit dossiers sont programmés pour la 14e tripartite qui voit la participation, et pour la première fois, du président de la fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), affiliée à l'UGTA. Le gouvernement et ses partenaires devaient débattre sur la mise en œuvre des conclusions de la tripartite du 28 mai 2011, de la promotion de la production nationale, des perspectives du pacte national économique et social. Les dossiers des retraités, des mutuelles, des conventions collectives dans le secteur privé et du pouvoir d'achat sont également au menu du sommet. Le dossier pouvoir d'achat comprend trois points, à savoir, le salaire national minimum garanti (SNMG), l'IRG et l'article 87 bis du code du travail. L'UGTA compte proposer l'augmentation du SNMG qui est actuellement à 15 000 DA, à 20 000 DA, de même qu'elle compte proposer une révision à la baisse de l'IRG. La dernière augmentation du SNMG était de l'ordre de 3000 DA et avait été décidée lors de la tripartite de décembre 2009. L'UGTA propose également la suppression ''pure et simple'' du code 87bis qui stipule que le SNMG comprend le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature, à l'exclusion des indemnités versées au titre de remboursements da frais engagés par le travailleur. La centrale syndicale propose que le SNMG ne comprenne que le salaire de base.