ORAN- Les travaux du 3ème congrès national d'urologie, organisé par l'Association des chirurgiens libéraux de l'Ouest, se sont ouverts vendredi après-midi à Oran avec la participation de 150 chirurgiens algériens et experts étrangers. Le président de l'association, Dr. Boudghene-Stambouli Faouzi, a indiqué à l'APS que l'objectif principal de cette rencontre de deux jours, organisée sous le thème "cancer du rein", est "d'avoir un maximum d'informations concernant l'aspect épidémiologique de cette pathologie en Algérie". "Nous avons regroupé des experts de tous les établissements hospitaliers du pays spécialisés en la matière dans le but de voir où en est la situation, puisque il n'existe pas de statistiques en Algérie concernant cette pathologie assez fréquente chez l'homme de plus de 50 ans", a-t-il indiqué. Ce congrès a, par ailleurs, pour objectif le partage d'expériences avec les praticiens et établissements étrangers qui disposent de techniques plus élaborées en la matière, a ajouté Dr Boudghene-Stambouli. Concernant le cancer du rein qualifié de maladie "redoutable", il représente 3% des cancers existants, et touche deux hommes pour une femme avec pour principal facteur de risque, le tabagisme, a expliqué l'expert. Pour ce qui est de la prise en charge des malades, celle-ci se fait sur deux types de malades, a-t-il dit. Le premier cas de prise en charge se fait sur les patients ayant un cancer du rein localisé (à l'intérieur du rein). Dans ce cas, le traitement donne de très bons résultats et l'espérance de vie est assez importante (jusqu'à 85 mois), a-t-il affirmé. "Dans le cas ou le cancer est métastasé, la prise en charge est beaucoup plus difficile, la néphrectomie devient aussi difficile, et le taux de survie est très bas", a précisé le spécialiste. S'agissant des nouveautés en matière de traitement de cette pathologie, dr Boudghene-Stambouli a cité, en dehors de la chirurgie par voie ouverte, le traitement par radiofréquence, la cryothérapie (traitement par le froid) qui ne sont pas encore pratiqué en Algérie, et le traitement actuel déjà pratiqué dans le pays qui est l'utilisation des anti-angiogéniques basé sur l'étouffement de la tumeur. Des interventions axées, entre autres, sur "la prise en charge du cancer du rein localement avancé" et "les traitements ablatifs : exemple de la radiofréquence" ont été présentées lors de ce congrès par des experts du CHU d'Angers de France. La deuxième journée verra la présentation d'interventions liées à "la thérapie ciblée et cancer du rein", "les particularités du cancer kystique du rein" et autres.