ALGER - Les établissements universitaires répartis à travers 47 wilayas accueillent cette année 1.245.870 étudiants tous cycles confondus dans un contexte marqué par la poursuite des réformes visant à "améliorer la qualité de l'enseignement", a-t-on indiqué lundi au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Dans une déclaration à l'APS, le sous-directeur chargé des sciences sociales et humaines, des lettres et des langues étrangères au ministère, Djamel Boukezata a souligné que 237.953 nouveaux étudiants rejoindront ces établissements au titre de la rentrée universitaire (2011-2012), ce qui portera le nombre global des étudiants à 1.245.870. Le nombre d'étudiants diplômés (sessions de juin et septembre) s'élève à 243.400, dont 80.000 étudiants relevant du système LMD, à l'exception des spécialités de sciences médicales et vétérinaires, a ajouté M. Boukezata, précisant que 64.000 étudiants devraient s'inscrire en Master. Pour le cycle de doctorat, les étudiants concernés bénéficieront de "372 formations de nature à générer 2990 postes pédagogiques au niveau de 35 établissements universitaires à l'échelle nationale". La réhabilitation de la formation, lancée par le secteur depuis le début de la réforme a assuré, jusqu'à présent, "3193 offres de formation en Licence et 2308 en Master", mettant ainsi à la disposition des étudiants de ces deux cycles un calendrier diversifié dans 13 domaines accrédités par le secteur. Concernant le système classique toujours en vigueur "585 formations de Magister qui généreront 5221 postes pédagogiques sont offertes". Outre la création d'une Ecole normale supérieure à Laghouat, deux centres universitaires ont été ouverts à Tindouf et à Tipasa. Par ailleurs, 40.137 professeurs veillent à l'encadrement de ces formations, à raison d'un enseignant pour chaque 28 étudiants, a ajouté le même responsable. Les capacités d'accueil ont été portées cette année à 1.590.170 places physiques. Le secteur a en parallèle poursuivi ses efforts pour hisser la qualité. Le secteur a, dans ce cadre, pris de nouvelles dispositions visant à absorber les flux croissants d'étudiants, mais surtout à améliorer le rendement du système. La réforme a, en effet, consacré de nouvelles pratiques pédagogiques, notamment l'accompagnement des étudiants pendant leur cursus de formation par des "enseignants accompagnateurs", selon un système comprenant trois niveaux créés en 2010 au titre du statut de l'enseignant chercheur. La même source a précisé que 412 responsables de domaine de formation ont été désignés pour superviser leurs domaines de formation respectifs et participer à l'élaboration des politiques de formation, outre 1.143 responsables de branche et 4.214 responsables de spécialité. Cette année sera également marquée par l'élargissement de la carte des branches à inscription nationale appelées à devenir des pôles d'excellence avec la création de 9 nouvelles branches pour atteindre un total de 93 branches assurées par 19 établissements universitaires à travers le territoire national. Les grandes écoles accueilleront, quant à elles, la première promotion d'élèves issus des écoles préparatoires qui y poursuivront leur 2e cycle d'étude après avoir été admis au concours national organisé à la mi-juillet 2011. Toujours dans le cadre des mesures visant l'amélioration de la qualité, l'instance nationale d'évaluation poursuivra ses efforts pour la deuxième année consécutive en vue de mettre en place un modèle national de garantie de la qualité en s'inspirant des expériences des autres pays à la faveur de visites dans certaines universités et en adaptant ses expériences au système juridique régissant le secteur et aux spécificités des universités nationales. Des efforts qui devraient aboutir à la création de l'Agence nationale de garantie de la qualité dans les quelques années à venir. Les capacités d'hébergement et de restauration seront, elles aussi, renforcées lors de cette rentrée avec 601.220 lits à la faveur de la réalisation de 17 nouvelles résidences universitaires, soit 385 résidences en tout, ce qui permet de ramener le taux d'occupation des chambres à 3 étudiants par chambre contre 6 étudiants par chambre auparavant.