TLEMCEN - Des élus ont demandé samedi à Tlemcen la révision du système fiscal communal actuel, qui ne contribue pas réellement au développement des collectivités locales. Les élus des wilayas de Tlemcen, Ain Témouchent et Sidi Bel Abbes ont souligné lors d'une rencontre sur le développement local, en présence d'une délégation du Conseil national économique et social (CNES), que le système fiscal communal ''profite plus à l'administration centrale qu'aux communes''. Qualifiant les recettes engrangées grâce à la fiscalité communale d'insignifiantes, un élu de Tlemcen a déploré le fait que ''la réglementation actuelle stipule le paiement des impôts à la recette de la commune dans laquelle est situé le siège social de l'entreprise et non pas à celle où sont implantées les usines et les unités de production''. ''Et comme les sièges sociaux des entreprises sont généralement installés dans les grandes villes, alors les recettes ne profitent pas aux communes situées à l'intérieur du pays et encore moins à celles des régions enclavées'', a-t-il précisé. Un élu de Ain Temouchent a jugé, pour sa part, que les recettes provenant de la fiscalité communale devraient être considérées comme un apport supplémentaire que les APC peuvent consacrer au financement de projets et de services susceptibles d'améliorer le niveau de vie des citoyens. Par ailleurs, les élus ont demandé aux pouvoirs publics de poursuivre les efforts pour le développement des secteurs à forte valeur ajoutée tels que l'agriculture et le tourisme. Un élu de la wilaya de Sidi Bel Abbes a appelé, pour sa part, à la réalisation de plus de barrages et de retenues collinaires pour irriguer les terres agricoles, notamment en période de sécheresse. S'agissant du développement du tourisme dans ces trois wilayas de l'Ouest du pays, un élu de la wilaya de Ain Temouchent a suggéré l'encouragement des investisseurs privés pour la construction d'hôtels et de stations balnéaires attractives comme c'est le cas dans de pays voisins. La mise en valeur des sites historiques et archéologiques figurent également parmi les mesures préconisées pour développer le tourisme. Les participants à cette rencontre ont, enfin, affirmé que le renforcement de la communication et du dialogue entre les élus locaux et les citoyens permettrait une meilleure prise en charge des préoccupations socioéconomiques des populations. Selon eux, ce renforcement passe par la création d'espaces de dialogue et de concertation entre les élus et leurs électeurs et la consolidation de la confiance entre les citoyens et l'Etat. Le président du CNES, Mohamed Seghir Babes, a rappelé ''la volonté de l'Etat et à sa tête le président de la République de se concerter avec les populations et leurs représentants dans le but de tracer des politiques de développement efficaces''. La délégation du CNES animera dimanche à Tlemcen une seconde rencontre avec les représentants du mouvement associatif de ces wilayas.