ALGER- Des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé, dimanche, au retrait des billets de banque de 200 DA, en circulation depuis les années 80, en raison de leur "détérioration" et proposé l'ouverture de bureaux de change pour mettre un terme au marché parallèle des devises. Lors du débat qui a suivi l'exposé du gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci sur la situation financière et économique du pays, le député Mustapha Bouaza (Mouvement de la société pour la paix, MSP) s'est interrogé sur la raison pour laquelle ce billet de banque "usé" est toujours en circulation, proposant d'accélérer, en même temps, la lutte contre le marché parallèle y compris le marché de change. "La monnaie nationale est l'un des symboles du pays et tout manquement à sa protection constitue un manquement à l'égard de l'autorité de l'Etat", a-t-il souligné. Le député Madjid Bektache (Alliance nationale républicaine, ANR) a demandé également le retrait de "ces billets usés" du marché comme ce fut le cas auparavant pour les billets de banque de 500 DA, signalant que l'opération n'avait duré qu'une quinzaine de jours. Pour sa part, le député Kahch Mohamed (Front de libération nationale, FLN) a appelé à l'ouverture de bureaux de change pour un meilleur controle du phénomène de blanchiment d'argent. Par ailleurs, des députés se sont interrogés sur "la disparition" du billet de banque de 2000 DA du marché, quelques mois seulement après sa mise en circulation. Pour sa part, Abdelkader Kouidri (MSP) a évoqué la ''disparition'' du nouveau billet de banque de 2000 da, en demandant à la Banque d'Algérie de presenter un bilan détaillé sur cette opération ainsi que les raisons de cette pénurie. Dans ce même contexte, le député Kamel Bouchoucha (Rassemblement national démocratique, RND), s'est dit étonné de l'indisponibilité sur le marché du billet de banque de 2000 DA, appelant à verifier les rumeurs faisant état de la vente du billet de 2000 DA contre 2200 DA. "N'est-il pas temps de réaliser un équilibre entre le prix de change réel et celui de change parallèle", s'est-il également interrogé, insistant sur la nécessaire ouverture de bureaux officiels de change. Les intervenants ont, entre autres, mis l'accent sur la nécessité de régler le problème de manque de liquidités au niveau des banques et bureaux de poste et de la création de banques nationales privées et de banques islamiques. Les débats des députés se poursuivront lundi matin. Le gouverneur de la banque d'Algérie devra répondre aux interrogations dans l'après-midi.