Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a promis mercredi la poursuite du retrait progressif des billets de banques usés notamment les billets de 200 DA et reconnaît l'insuffisance des billets disponibles par rapport à la demande. Répondant aux revendications des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) soumises dans le cadre du débat du rapport annuel de la banque sur l'évolution de la situation financière et monétaire enregistrée en 2009, M. Laksaci a précisé que "l'offre est insuffisante par rapport à la demande (concernant ce type de billets de banque)". Il a indiqué que le nouveau modèle des billets de banque de 200 DA de 1992 qui a remplacé celui de 1983 est plus utilisé sur le marché ces derniers mois, soulignant la poursuite du retrait progressif de l'ancien modèle usé qui constitue, selon les députés, une atteinte à la souveraineté nationale. A propos de la préoccupation des députés concernant la politique de la valeur de change du dinar adoptée par la banque d'Algérie, M. Laksaci a précisé qu'elle visait à maintenir la stabilité du dinar à moyen terme. Ce niveau est défini à travers les indicateurs prospectifs du prix du pétrole et l'écart de productivité entre l'Algérie et les autres pays du monde et la part des dépenses publiques dans le Produit intérieur brut (PIB). Selon les chiffres avancés par le gouverneur de la banque d'Algérie, l'année 2009 a été marquée par un recul de 2% de la valeur réelle de change du dinar en raison de la crise mondiale contre une hausse de 1,6% en 2008. La valeur réelle de change du dinar est stable sur le plan international, a indiqué M. Laksaci, précisant que l'écart d'inflation entre l'Algérie et ses partenaires dans le monde a été estimé à 4,5 % lors du premier semestre, dans un contexte marqué par une forte dépréciation de l'euro devant le dollar. "La capacité de l'Algérie de préserver la stabilité da la valeur de change du dinar est la preuve de la solidité de sa situation financière extérieure", a-t-il ajouté. Il a précisé que le contrôle est imposé tant aux banques publiques qu'aux privées, affirmant que la banque centrale, envoie des inspecteurs à ces établissements pour enquêter sur certains dépassements dont elle reçoit des informations officielles ou par le biais de la presse. Au sujet de la demande des députés d'ouvrir des bureaux de change pour mettre fin au marché parallèle dans ce domaine, le premier responsable de la Banque d'Algérie a précisé que la loi régissant cette activité est entrée en vigueur en 1996, rappelant qu'elle permet également aux banques d'ouvrir des bureaux de change en dehors de leurs sièges. La décision d'augmenter le capital minimum des banques prise en 2009 visait à évaluer la capacité de ces dernières à augmenter leur capital avant leur accréditation, a-t-il conclu.