ALGER- L'écrivain-journaliste Ammar Belkhodja et la moudjahida Fattouma Ouzeggane ont souligné lundi à Alger l'impératif de transmettre aux générations montantes les vérités sur l'histoire de l'Algérie et de faire obligation à la France de reconnaître tous ses crimes coloniaux. Dans son intervention lors d'une conférence organisée par le Centre des études stratégiques du quotidien "Echaab" en coordination avec l'association nationale pour la promotion de la femme et des jeunes, M. Belkhodja a indiqué que les massacres du 17 octobre 1961 à Paris étaient une réaction violente de la part de l'occupant français au fait que la révolution ait été transportée des territoires algériens aux territoires français à partir de 1958. Maurice Papon, le patron de la police française à l'époque, connu par les Algériens pour sa barbarie lorsqu'il occupa le poste de préfet de Constantine (1949-1956) avait saisi l'occasion pour se venger de le Fédération FLN de France et du peuple algérien tout entier, a-t-il ajouté. Concernant la reconnaissance par la France de sa responsabilité dans les massacres du 17 octobre, M. Belkhodja a rappelé la série de reconnaissances par certaines associations et personnalités françaises dont l'écrivain François Maspéro. Le parti socialiste français a demandé récemment que la France reconnaisse officiellement "les événements tragiques" du 17 octobre 1961 à Paris où des centaines d'Algériens ont été tués pour avoir manifesté pacifiquement contre le couvre feu raciste imposé par Maurice Papon. De son coté, le député français Daniel Golderberg a appelé le président français Nicolas Sarkozy à reconnaître les massacres du 17 octobre 1961. A cette occasion, l'association de la promotion de la femme et des jeunes a honoré des moudjahidine et à leur tête la moudjahida Fatima Ouzeggane.