CHLEF - Les walis de Chlef, Ain-Defla et Tipasa ont plaidé pour un allégement des textes réglementaires régissant la gestion des projets de développement et d'élargir les attributions du wali afin de "donner plus d'efficacité et de dynamisme au processus du développement local". Intervenant lors des travaux de la rencontre de concertation sur le développement local et les préoccupations des citoyens, organisée mardi à Chlef sous l'égide du Conseil national économique et social (CNES), les chefs de l'exécutif de wilaya ont jugé "nécessaire" de mettre en oeuvre des mécanismes capables d'instaurer une cohérence à tous les niveaux. Après avoir mis en exergue les efforts de développement déployés durant la décennie 2000 et leur impact sur la population, le wali de Tipasa a relevé que des "dysfonctionnements" persistent encore en matière de développement malgré la disponibilité des moyens financiers. Aussi, a-t-il estimé nécessaire "d'assurer une plus grande flexibilité dans l'élaboration des cahiers de charge, dans l'accompagnement des grands projets qui ont besoin d'un encadrement et une gestion plus souple pour les faire aboutir". Le wali de Chlef, a fait état de son côté, des investissements, estimés à 202 milliards de DA, dont a bénéficié la wilaya entre 1999 et 2010 et les multiples projets concrétisés à la faveur de ces investissements. Ces derniers ont permis notamment la wilaya de Chlef, de reconstruire ses infrastructures économiques, de réaliser pas moins de 52.000 logements urbains et ruraux, de moderniser et de réaliser de nombreuses infrastructures portuaires et aéroportuaires et de remplacer en dur la totalité des infrastructures scolaires en préfabriqué. Néanmoins, a-t-il fait constater, de nombreux obstacles se dressent devant l'effort de développement au niveau de la wilaya. Il a cité notamment l'insuffisance des moyens financiers alloués aux communes dans le cadre des plans communaux de développement (PCD), la rareté du foncier destinées à l'implantation des projets et la centralisation de la gestion des ressources financières . La révision de certains chapitres du code des marchés publics et l'élargissement des prérogatives du wali ont été les principaux points soulevés par le wali d'Ain- Defla , qui n'a pas manqué à l'occasion de mettre l'accent sur les difficultés auxquelles fait face la wilaya en matière de main d'£uvre, que ce soit dans le secteur du bâtiment que dans celui de l'agriculture. A la lumière de ces interventions, le président du CNES, M. Mohamed Seghir Babès, a estimé que les rencontres de concertation sur le développement local et les préoccupations des citoyens constituent une "opportunité" pour les responsables, les élus et les représentants de la société civile d'exposer leur vision sur le sujet et de faire part des contraintes qui limitent le développement au niveau local sur la base de leur expérience sur le terrain et de leur contact continu avec la population. Deux autres rencontres avec les élus et les représentants de la société civile sont prévues au programme de cette rencontre de concertation.