ROME- Le principal syndicat italien, la Confédération générale des travailleurs italiens (CGIL), a condamné l'enlèvement des trois humanitaires européens (deux Espagnols et une Italienne), dans les camps des réfugiés sahraouis, a-t-on appris vendredi auprès de la représentation diplomatique sahraouie à Rome. "Le Conseil de direction de la CGIL exprime sa ferme condamnation de l'enlèvement de trois coopérants internationaux dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf en Algérie, et exprime sa solidarité avec leurs familles", a indiqué le syndicat dans un communiqué. "Il n'est pas encore clair ce que pourrait advenir de cet acte méprisable qui met en danger la sécurité des personnes enlevées, et nous rappelle la dure réalité de la diaspora suite à l'occupation marocaine des territoires du Sahara occidental", a indiqué le syndicat. Le syndicat a rappelé la conférence internationale du 30 septembre dernier, au cours de laquelle a été réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, et qui a exhorté les institutions internationales et l'Union européenne à initier une politique adéquate favorisant le respect des résolutionsde l'ONU dans ce sens. La Confédération a demandé "au gouvernement et au ministère italien des Affaires étrangères de travailler pour parvenir à une issue heureuse et rapide à la question des otages". Par ailleurs, l'ONG italo-africaine "Vétérinaires Sans Frontières-Africa70" a joint sa voie aux appels de solidarité avec les familles des trois travailleurs humanitaires enlevés. "Nos organisations qui sont actives dans des camps de réfugiés sahraouis depuis 1997 pour la mise en oeuvre des projets de coopération expriment leur surprise face à cet acte violent contre des humanitaires, et espèrent que les associations d'aide aux réfugiés sahraouis poursuivent leur important travail de coopération, pour atténuer les souffrances d'un peuple durement touché dans un conflit qui traîne maintenant depuis 36 ans".