ALGER - Le premier coup de manivelle du film "Le Menteur" réalisé par Ali Mouzaoui a été donné ce week-end à Tizi-Ouzou par Abderrahmane Bouguermouh. Ce projet de film d'expression berbère et dont le titre en Tamazight est "Imeskhidev", est un regard sur la réalité actuelle de la société algérienne, a indiqué le réalisateur. Conçu sciemment dans une vision manichéenne mais complexe, ce film est "le dépositaire de la douleur d'un peuple puisque Si Ahcène garde une mémoire vivace des faits et des hommes", a-t-il résumé. Le synopsis de ce film met en avant un invalide de guerre, Ali, cloué sur son fauteuil roulant. Il vit seul, depuis le décès de sa femme, avec sa fille Lila, une jeune institutrice qui au hasard d'une panne de voiture rencontre Abderahmane un jeune séducteur qui a menti sur son métier de mécanicien et se fait passer pour le fils d'un grand homme d'affaires. Pourtant le père de ce dernier, Saïd, est un vieux postier tout a fait respectable à la tête d'une modeste famille. Selon Ali Mouzaoui, le un film met en exergue les valeurs essentielles dans une société : le travail et le sens de l'honnêteté, l'homme n'ayant de raison de d'être que le travail honnêtement accompli, a-t-il conclu. Le tournage du film devra durer huit semaines et aura lieu en Kabylie, à Oran, Tlemcen et Alger. L'avant-première du "Menteur" est prévue pour le mois de janvier 2012.