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A la recherche des humanismes
Le cinéaste Ali Mouzaoui sur deux chantiers filmiques
Publié dans Le Maghreb le 07 - 09 - 2011

Après " Mimazrane", un conte berbère signé à la faveur de " Alger capitale de la culture arabe", et " Mouloud Feraoun", le
portrait inédit sur l'auteur du "Fils du pauvre", le cinéaste Ali Mouzaoui se penche à la fois sur deux chantiers.
Par Rebouh H.
Il s'agit de "Le menteur", un long métrage social et un documentaire intitulé, "Mon ami, mon double" consacré à la vie et à l'œuvre de son compère, Abderrahmane Bouguermouh, auteur de l'un des premiers films d'expression kabyle, "La colline oubliée". Dans " Le menteur ", le cinéaste a déjà fait son casting et on y verra Si Ahcéne, le Personnage principal issu de l'ALN, bras armé du FLN à l'époque de la guerre d'indépendance. Oscillant entre une période de guerre et de postguerre, ce film met en scène un Si Ahcéne invalide et amorphe dans son fauteuil roulant. Selon le réalisateur, ce film est une parabole sur les valeurs essentielles de l'être humain, l'handicap n'empêcherait nullement l'humanisme. Héros sans doute positif, Si Ahcène sera bardé de valeurs stoïques, révolutionnaires et aussi manichéennes. Il s'agit ici d'une œuvre qui revisite l'histoire, la questionne et surtout la glorifie. Dès lors, Ali Mouzaoui refuse de parler d'un récit moraliste mais souhaite que " Le menteur " qu'il projette de fractionner en série pour la télévision nationale, "conjugue les efforts d'une équipe pour parvenir à donner un film humain. Je pense que cette réalisation puise sa crédibilité en travaillant sur des portraits réalistes où pourront s'identifier positivement des jeunes ballottés entre les incertitudes des départs et les bilans pessimistes hâtifs." L'idée en vogue chez tous les artistes, c'est de ne pas s'embarquer pour un ailleurs, mais de rester coûte que coûte dans sa patrie. Par ailleurs et concernant l'autre projet sur Bouguermouh, Ali Mouzaoui avoue qu'il était fasciné par la personnalité forte de son compère qui a passé " toute sa vie à quêter pour la science et le savoir ". Pour Ali Mouzaoui, travailler avec l'auteur de "La colline oubliée", c'est " aborder différentes questions qui préoccupent l'Homme dans toute son universalité. Sans retenue ni tabou, sans haine ni chauvinisme, il déploie devant nous sa vision de l'identité et de la culture. Nous scrutons son univers intérieur à la recherche de sa compréhension du concept de la douleur, de l'absence." Ali Mouzaoui projette de faire intervenir dans cet autre chantier, un grand nombre de comédiens professionnels et amateurs. En 2010, le cinéaste Abderrahmane Bouguermouh recevait un vibrant hommage par les enfants de son patelin, Ouzellaguen à Béjaïa. Celui qui a été le premier à s'initier au cinéma kabyle en paraphant, "La colline oubliée", adaptée du livre éponyme de Mouloud Mammeri son pote, a été au centre d'un hommage appuyé rendu par l'association Horizon. Homme de culture, Abderrahmane Bouguermouh, a été honoré à Ighzer Amokrane avec un menu riche et varié qu'a proposé cette formation. Ce rendez-vous a été bénéfique pour l'artiste qui a retrouvé ses anciens amis et connaissances. Organisé sous le slogan "Pour que nul ne l'oublie", cet hommage se voulait une reconnaissance au symbole de la revendication identitaire qui a tenu parole durant sa vie en terme d'engagement et de militantisme, et qui est passé du 7ème art à l'écriture littéraire d'où l'édition du livre "Anza". "Je suis content pour les jeunes qui ont pensé à moi et je les remercie du fond du cœur, et je suis heureux de retrouver ma famille et mes amis à mes côtés", disait Abderrahmane Bouguermouh en toute modestie. Abderrahmane Bouguermouh, a mené ce culte et cette quête de la science. Interrogé sur ses futurs projets, s'il reproduira l'expérience de la réalisation de son film "La colline oubliée", il répondit : "J'ai réalisé le film sans aucun regret, et je n'hésiterai pas à le refaire une deuxième fois s'il le fallait, rien que pour la culture et l'identité". Les témoignages se sont succédés, qui par une anecdote, qui par sa propre perception de l'apport de M. Abderrahmane Bouguermouh à la culture nationale, pour confluer sur un hommage unanime à un nom connu de tous.
Un artiste jusqu'au-boutiste
Il n'a pas tourné ne serait-ce qu'une image depuis 1997, date de la sortie époustouflante de "La colline oubliée " l'un des premiers films tourné en Amazigh et qui aurait cogité dans la tête de l'auteur pendant plus de 20 ans, puis a fini par la suite de voir le jour grâce aux luttes têtues et implacables qu'a livrées durant toute sa période, Bouguermouh aussi bien à l'administration qu'aux instances bureaucratiques. Tombé gravement malade il y a quatre ans, le réalisateur semble tourner le dos à l'arène trop harassante du 7ème art, pour se réfugier dans l'écriture qui, par excellence, est un art solitaire et sans engagements financiers. "Anza ", qui veut dire cri, son unique roman, est sorti l'an dernier chez Casbah éditions, une maison spécialisée de la chose historique. Dans ce texte justement, Abderrahmane revient sur les sanglants évènements du 08 mai 45 auxquels il a assisté alors qu'il était écolier. Natif de Béjaïa à l'est de l'Algérie, son regard de bambin était alors privilégié, car c'est là que la police coloniale a lâché ses canons tuant des milliers d'algériens qui tentaient de manifester pacifiquement. Le cinéaste passionné et têtu, Abderrahmane Bouguermouh, était hospitalisé du 29 octobre 2007 jusqu'en 2008 au service hépato de La Pitié-Salpêtrière à Paris (13e ). Envoyé en urgence par la ministre de la Culture Khalida Toumi, il était suivi par le docteur Boynard. Trop de luttes ça vous esquinte. L'artiste, un des premiers cinéastes à avoir bataillé pour la sauvegarde de la culture kabyle, aura tenu, poches vides et famille " désunie " à porter à l'écran l'un des livres phares de son pote Mouloud Mammeri, " La colline oubliée ". L'un des premiers films qui a mijoté longtemps, très longtemps et dans la tête de Bouguermouh et dans son cœur, avant qu'il ne soit né. Le scénario ficelé dès 1973 avec son ami de combat, Mouloud Mammeri, La colline oubliée ne sera à l'affiche qu'en 1997. La colline oubliée comme toutes les œuvres auxquelles on croit, était née dans la douleur des fioritures et des inconstances.


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